Le domaine spatial revêt aujourd’hui un enjeu important pour les pays du monde entier. Dans un passé récent, ce sont les plus grandes puissances mondiales qui se livraient une féroce concurrence pour avoir le leadership dans ce secteur. Présentement, les nations les moins avancées se donnent les moyens d’avoir un impact dans le spatial.
Au cours de ces dernières années, plusieurs pays d’Afrique ont lancé leur premier satellite dans l’espace. Le dernier pays à l’avoir fait, c’était le Kenya en avril 2023 avec son satellite Taifa-1. Dans le sillage de Nairobi, c’est Djibouti qui vient d’annoncer le lancement de son premier satellite Djibouti 1A. La construction de ce satellite a été possible grâce à une étroite collaboration avec le Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM).
Cette institution de renommée internationale a formé les ingénieurs djiboutiens qui ont élaboré et testé le nanosatellite. Avec cette prouesse, le petit pays d’Afrique de l’Est intègre le cercle fermé des nations africaines à posséder leurs propres satellites dans l’espace. Historiquement, la majorité des pays de l’Afrique du Nord (Égypte, Maroc, Algérie, Tunisie) en dispose, au même titre que l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Rwanda, l’Angola, l’Éthiopie, le Soudan, l’île Maurice, le Ghana, le Zimbabwe et l’Ouganda.
La Côte d’Ivoire se prépare également à mettre en orbite son premier nanosatellite du nom de Yam-Sat CI 01. Il en est de même pour le Sénégal avec GAINDESAT. Ne possédant pas d’immenses ressources naturelles, Djibouti mise sur des domaines comme la technologie pour amorcer son développement. Avec Djibouti 1A, le pays sera en mesure de recueillir des données climatiques ultra-précises. L’engin a été lancé ce samedi 11 novembre depuis la base spatiale de Vandenberg, en Californie, aux États-Unis.
Un deuxième satellite dénommé Djibouti 1B est en cours de construction pour être lancé en 2024. Pour autonomiser ses processus de lancement, le pays est-africain a signé un accord d’environ un milliard de dollars avec la Chine pour la construction d’un port de lancement de satellites et de fusées au niveau local. Le petit pays se prépare clairement à basculer dans une autre dimension.
Après le lancement de Djibouti 1A, Nabil Mohamed Ahmed, le ministre djiboutien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est exprimé en ces termes : « l’objectif était de faire en sorte que le satellite soit fabriqué par nos étudiants pour faire ce saut technologique et dire sans complexe que Djibouti est capable de fabriquer un satellite capable de récolter des résultats sur le climat, mais aussi de s’engager dans des perspectives de développement« . Le meilleur reste à venir pour Djibouti dans le domaine spatial.
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