Dans un climat sécuritaire tendu au Burkina Faso, la récente mesure prise par les autorités soulève des vagues de préoccupation. Selon Human Rights Watch, des membres éminents de la société civile, y compris des journalistes et des opposants politiques, ont été convoqués de manière inattendue pour prêter main-forte dans le combat contre l’insurrection qui ronge le pays. Human Rights Watch (HRW) affirme que ces réquisitions se sont opérées par des notifications écrites ou téléphoniques, s’étendant sur le 4 et 5 novembre.
Parmi les figures marquantes de l’opposition réquisitionnées, on compte des activistes du groupe Balai citoyen, connus pour leur rôle dans le départ de l’ancien président Compaoré. Cette vague de réquisitions a été précédée par des développements critiques dans la lutte antiterroriste du Burkina Faso. Le pays a récemment renforcé ses capacités militaires, démontrant une volonté ferme de contrer les menaces terroristes.
Mais pour l’ONG HRW, les mesures d’urgence par le gouvernement, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, sont utilisées pour museler toute dissidence allant jusqu’à parler de punition pour les critiques de l’administration, en citant le cas d’un anesthésiste réquisitionné après avoir exprimé son opinion sur les réseaux sociaux.
Le Burkina pointe un double jeu des partenaires occidentaux
Le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, n’a pas manqué d’évoquer avec véhémence le double jeu joué par certains partenaires internationaux. Selon lui, ces alliés prétendent soutenir la lutte contre le terrorisme tout en entretenant des liens avec les factions extrémistes. Cette duplicité complique davantage le scénario sécuritaire déjà complexe.
Malgré ces obstacles et allégations de répressions, le Premier ministre a manifesté une confiance indéfectible dans la résilience du peuple burkinabè. L’assurance d’une victoire contre le terrorisme repose sur la vigilance et le dévouement de la jeunesse et des forces armées. Cette détermination nationale se confronte toutefois à la crainte grandissante des journalistes qui redoutent d’être les prochains sur la liste des réquisitions forcées.
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