Dans une période post-électorale marquée par des controverses, le Zimbabwe fait face à une intensification des agressions des opposants. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le principal parti d’opposition, a dénoncé une série d’agressions et d’enlèvements visant ses membres. Parmi eux, Takudzwa Ngadziore, le plus jeune député du pays à l’âge de 25 ans, a été kidnappé et torturé, avant d’être abandonné près du village de Mazowe.
L’incident s’est produit peu de temps après que James Chidhakwa, un autre membre de la CCC et ancien député, ait été retrouvé en banlieue de Harare, la tête rasée, suite à un enlèvement similaire. Ces attaques ont suscité l’indignation de la communauté internationale, et Obert Masaraure, porte-parole de la Crisis in Zimbabwe Coalition, n’a pas hésité à qualifier le Zimbabwe d’ »État voyou ».
Avant son enlèvement, M. Ngadziore a diffusé une vidéo en direct sur les réseaux sociaux, révélant un homme armé s’approchant de lui. S’adressant à ses followers, il a alerté sur le fait qu’il était suivi. Les images sont devenues virales, attirant l’attention sur la situation tendue dans le pays.
Le parti au pouvoir dément
Face à ces allégations, la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis 1980, a démenti toute implication. Farai Marapina, un représentant du parti, a exhorté la police à enquêter sur ces incidents, tout en mettant en garde contre la propagation de fausses nouvelles. La police, cependant, est restée silencieuse sur la question.
Alors que le pays se prépare pour les élections partielles de décembre, ces incidents soulèvent de graves inquiétudes quant à la situation sociopolitique au Zimbabwe.
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