La dernière rencontre entre les présidents américain Joe Biden et chinois Xi Jinping semblait promettre un nouveau chapitre dans les relations tendues entre les deux superpuissances. Cependant, malgré les efforts pour renouer des liens, la déclaration de Biden qualifiant Xi de « dictateur » a jeté une ombre sur cette reprise. La réaction cinglante du ministère chinois des Affaires étrangères dénonçant cette étiquette comme une « manipulation politique » souligne la fragilité de ces pourparlers et le risque potentiel de leur échec.
Lors de la conférence de presse qui a suivi plus de quatre heures d’échanges entre Biden et Xi, la question d’un journaliste concernant la nature dictatoriale du président chinois a provoqué une réponse directe de Biden. Il a réaffirmé son point de vue en décrivant Xi Jinping comme un « dictateur« , justifiant cette étiquette par les différences fondamentales dans le système de gouvernance entre les deux pays. Cette déclaration répétée, bien qu’elle ne soit pas nouvelle, a suscité une réaction véhémente de Pékin, qualifiant cette description d’ »extrêmement erronée« .
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a vertement critiqué cette position en la qualifiant de « manipulation politique irresponsable« . Elle a souligné que de telles remarques nuisent aux relations sino-américaines et ne sont d’aucun bénéfice. Cette réponse, bien que sans mention directe de Biden, souligne la sensibilité des échanges et l’importance des mots dans la diplomatie internationale.
La critique voilée de Mao Ning envers ceux qui cherchent à semer la discorde entre la Chine et les États-Unis suggère une désapprobation claire des déclarations de Biden. L’intensité de la réaction chinoise laisse présager des difficultés potentielles pour la continuation des pourparlers amorcés lors de cette réunion cruciale.
Malgré quelques accords obtenus, notamment la restauration des communications militaires de haut niveau entre les deux nations et des discussions sur des questions sensibles telles que la production de fentanyl et Taïwan, la comparaison de Biden risque de compromettre ce dialogue fragile. Cette étiquette de « dictateur » pourrait devenir un obstacle majeur à toute avancée future dans les relations sino-américaines
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