La Banque mondiale a récemment pris un engagement considérable en annonçant un investissement massif de 5 milliards de dollars pour élargir l’accès à l’électricité à 100 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Cette annonce majeure a été faite par le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, lors de l’examen à mi-parcours du programme de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA) à Zanzibar, en Tanzanie, le 6 décembre 2023. Il a mis en lumière l’importance de cet effort et a souligné l’efficacité de l’utilisation des fonds de l’IDA, qui accorde des prêts à taux zéro ou à faible taux d’intérêt aux pays à faible revenu.
Cet ambitieux programme nécessite un soutien accru des actionnaires de la Banque mondiale, des pays donateurs et des organisations philanthropiques. M. Banga a souligné l’insuffisance de l’ingénierie financière créative pour répondre à la demande croissante de ressources à des conditions préférentielles. Il a insisté sur le besoin de contributions supplémentaires pour concrétiser cette initiative cruciale, indiquant que l’expansion des ressources concessionnelles est impérative pour atteindre les objectifs fixés.
En Afrique, l’accès à l’électricité est un défi majeur, principalement dans les régions urbaines où l’approvisionnement est souvent instable, et dans les zones rurales où de larges pans de la population restent privés d’électricité. Selon l’Agence internationale de l’énergie, en 2021, près de 43 % des Africains, soit environ 600 millions de personnes, n’avaient pas accès à l’électricité, la majorité se concentrant en Afrique subsaharienne, avec 590 millions de personnes concernées.
Cette situation critique est exacerbée par un environnement économique difficile, accentué par une inflation élevée qui pèse lourdement sur les populations les plus vulnérables. Malheureusement, malgré les efforts déployés, la crise énergétique semble s’aggraver. En 2023, le nombre d’Africains privés d’électricité devrait augmenter, affectant même ceux qui avaient précédemment accès à ce service vital. En parallèle, les coûts des services d’électricité sont devenus prohibitifs pour des millions de personnes, aggravant ainsi les inégalités et renforçant le cercle vicieux de la pauvreté.
Ce manque d’accès à l’électricité va bien au-delà d’une simple pénurie énergétique. En effet, il agit comme une cause fondamentale de la pauvreté, perpétuant un cycle de privation économique où la difficulté d’accès à des services de base, comme l’électricité, entrave le développement et renforce les barrières socio-économiques.
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