De plus en plus, on voit apparaître sur le marché de l’armement, des drones complexes, puissants. Si ce sont surtout des entreprises spécialisées dans ce domaine qui se lancent, au compte (le plus souvent) de leur État, certains professionnels disposent d’un passif légèrement plus surprenant. C’est notamment le cas d’Eric Schmidt, ancien patron de Google (de 2001 à 2011), qui s’est reconverti dans l’industrie de la défense.
Cet ancien ponte du numérique a effectivement annoncé avoir récemment lancé son propre projet “militaire” dans le but de permettre aux États-Unis de devancer la Chine, leur principal rival, dans la “guerre technologique” dans laquelle de nombreux pays se sont engagés. L’objectif affiché ? Développer un drone furtif de nouvelle génération, capable d’être rapidement déployé sur le terrain.
Une guerre technologie en cours, selon Eric Schmidt
Un projet qui a débuté (du moins, dans son esprit) en 2017. Cette année-là, Eric Schmidt décide de quitter Alphabet (la maison mère de Google), qu’il estime ne pas être intéressé par les projets en collaboration avec le ministère américain de la Défense. La guerre en Ukraine aura définitivement terminé de le convaincre. Sur place, le milliardaire américain échange avec de nombreux chefs militaires et responsables, estimant ainsi qu’il était temps pour l’Occident de se doter d’une véritable alternative aux drones chinois.
Une annonce qui n’est pas vraiment surprenante, lui qui a plusieurs fois affirmé, et notamment dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, que le futur de la guerre passait à ses yeux par la conception et l’utilisation de drones. Il suffisait aussi de suivre ses investissements, pour se rendre compte que ce dernier était forcément intéressé par un tel projet. Il a, par exemple, investi 10 millions de dollars dans D3, un incubateur ukrainien de start-up spécialisées dans la défense et l’armement.
Le gouvernement américain, réceptif ?
Un projet qu’il ‘espère toutefois ne pas mener seul. Depuis quelques années, Schmidt s’est fait pour cheval de bataille, de pousser les gouvernements et organes militaires américains à multiplier leurs investissements en matière de drone, mais aussi d’IA (intelligence artificielle). Il en va, à ses yeux, de la sécurité nationale des USA. Le gouvernement, lui, se veut de plus en plus réceptif, ayant annoncé à plusieurs reprises, son intention de privilégier les drones “Made in USA”. Une porte ouverte pour la future technologie signée Eric Schmidt ?