Le gouvernement nigérian suspend jusqu’à nouvel ordre l’accréditation des diplômes obtenus dans les universités du Bénin et du Togo. L’annonce a été faite le mardi 3 janvier 2023 par le ministère fédéral de l’éducation (FME) du Nigeria à travers un communiqué. La décision fait suite à l’article du Daily Nigerian qui a révélé un racket de certificats dans une université du Bénin, précise le communique.
« Ce rapport donne du crédit aux soupçons selon lesquels certains nigérians déploieraient des moyens néfastes et des méthodes inadmissibles dans le but final d’obtenir des opportunités d’emploi pour lesquelles ils ne sont pas qualifiés », lit-on dans le communiqué. Les résultats de l’enquête conjointe sont donc vivement attendus pour rendre au clair cette situation. C’est une enquête conjointe qui implique les ministères des affaires étrangères et de l’éducation du Nigéria et ceux du Bénin et du Togo ainsi que le Service de sécurité de l’Etat (SSS) et le National Youths Service Corps (NYSC), informe le communiqué du ministère fédéral de l’éducation.
Le phénomène n’échappe à aucun pays. Les autorités du ministère fédéral de l’éducation en sont conscientes. Car selon le communiqué, « la question des usines à diplômes, c’est-à-dire des institutions qui existent sur papier ou fonctionnent de manière clandestine en dehors du contrôle des régulateurs, est un problème mondial… ». Face à cette situation, « le ministère continuera de revoir sa stratégie pour combler les lacunes, les processus et les procédures et traiter de manière décisive tout responsable complice », promettent les autorités nigérianes.
Quid du rapport d’infiltration de Daily Nigerian
Un journaliste de Daily Nigerian s’est fait passer pour un étudiant désespéré et s’est inscrit dans une université privée du Bénin basée à Cotonou. Au bout de 6 mois, il a obtenu gracieusement son diplôme en communication de masse. L’étudiant n’a ni suivi les cours ni passé un examen. Avec ce diplôme, il s’est inscrit pour participer au programme obligatoire d’un an du National Youths Service Corps (NYSC). Etant donné que le journaliste-étudiant avait déjà suivi le NYSC, il y a quelques années, il était impossible de manipuler ses données biométriques afin de lui permettre de bénéficier de deux services. Pour se faire accepter, le journaliste a trouvé comme stratégie de changer le numéro de téléphone et l’adresse e-mail avec lesquels il s’était inscrit, rapporte premiumtimesng.com.
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