Le Bénin s’illustre davantage au plan international en matière de lutte contre la corruption, ceci grâce aux réformes engagées dans le secteur par le président Patrice Talon. Et pour cause, le Bénin se retrouve dans le top 10 de l’Afrique de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2023. Le rapport a été publié le 30 janvier 2024 par Transparency International.
Selon ce rapport, le pays occupe la neuvième place du classement Afrique avec un score de 43% devant l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Côte d’Ivoire. Les Seychelles caracolent et prennent la tête du classement avec 71 point suivis du Cap-Vert et du Botswana. La Somalie quant à elle, prend la lanterne rouge avec 11 points.
Au niveau mondial, le Bénin occupe le 70e rang sur les 180 pays pris en compte par Transparency International. Le Danemark vient en tête pour la sixième année consécutive avec 90 points. Il est suivi de près par la Finlande et la Nouvelle-Zélande, avec des scores respectifs de 87 et 85. Grâce au bon fonctionnement de leurs systèmes judiciaires, ces pays sont également parmi les mieux classés. Par contre, la Somalie (11), le Venezuela (13), la Syrie (13), le Soudan du Sud (13) et le Yémen (16), tous touchés par des crises prolongées, essentiellement des conflits armés occupent les dernières places, indique l’indice de perception de la corruption de 2023.
Cette performance, le Bénin la doit à cette lutte implacable que mène le pouvoir en place contre cette pratique qui est devenue le sport favori des cadres de l’administration publique. Grâce à la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) en 2018 conformément à la loi n° 2018-13 du 2 juillet 2018, plusieurs cadres de l’administration publique qui ont une parcelle de pouvoir ont été jetés en prison ces dernières années pour des faits de corruption, de détournement et de blanchiment de capitaux et pour lesquels ils ont plaidé coupables. Cela témoigne de l’engagement et de la détermination du Chef de l’Etat à continuer à mener cette lutte sans faiblir.
Pour le président Talon, c’est la seule condition pour engager la transformation structurelle de l’économie du pays. Lors de son discours sur l’Etat de la nation en 2018, le président de la République s’exprimait en ces termes devant les députés : « C’est pourquoi toute faute avérée est immédiatement sanctionnée d’abord par la suspension de son auteur, puis sa mise à disposition de la justice pour répondre de ses actes. Les derniers évènements dans notre pays ne sauraient distraire le Gouvernement. Ils nous encouragent plutôt à aller plus loin ».
Par ailleurs, « la corruption aggrave l’injustice sociale et affecte de manière disproportionnée les plus vulnérables. Dans de nombreux pays, les victimes de la corruption se heurtent encore à des obstacles qui les empêchent d’obtenir justice. Il est temps de faire tomber ces obstacles et de faire en sorte que les gens puissent accéder à la justice de manière efficace. Tout le monde mérite un système juridique équitable et inclusif au sein duquel la voix des victimes est entendue à chaque étape. Tout système qui ne l’est pas constitue un affront à la justice », a martelé Daniel Eriksson, directeur général de Transparency International après la publication du rapport de l’Indice de perception de la corruption de 2023.
Transparency International, à travers son site, appelle les gouvernements à donner aux systèmes judiciaires l’indépendance, les ressources et la transparence nécessaires pour punir efficacement tous les délits de corruption et assurer l’équilibre entre les instances au pouvoir. Au besoin, ils doivent également mettre en place de meilleures procédures et lois pour aider les institutions judiciaires à se protéger contre les actes de corruption et à les cibler.
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