Maghreb : l’épice la plus chère du monde prospère dans ce pays

Safran (Photo DR)

L’épice la plus onéreuse du marché est le safran, souvent désigné comme l’« or rouge ». Cette appellation trouve son origine dans la méthode laborieuse de récolte de ses filaments, qui sont en réalité les stigmates séchés de la fleur de Crocus sativus. Chaque fleur ne produit que trois stigmates, et il faut environ 150 000 fleurs pour obtenir un kilogramme de safran, ce qui justifie son prix élevé.

Le safran est prisé pour son arôme unique, sa capacité à colorer les aliments et ses nombreuses vertus médicinales. Cultivé principalement en Iran, en Espagne, en Inde et dans quelques autres pays, le safran est utilisé dans une variété de plats traditionnels et est également recherché dans les secteurs de la cosmétique et de la médecine. Dans le paysage agricole du Maroc, l’épice la plus onéreuse du monde, le safran, connaît une floraison remarquable, particulièrement dans la région d’Azilal.

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Ce territoire a produit, en 2023, pas moins de 1,7 tonne de safran, témoignant de la vitalité et du potentiel de cette culture. L’adéquation entre le climat local et les besoins spécifiques du safran crée un environnement propice à la prospérité de cette épice précieuse. L’engagement des agriculteurs de la région dans la culture du safran est manifeste, avec une superficie dédiée qui s’étend aujourd’hui à 350 hectares.

Parmi ces terres, 60 hectares sont consacrés à une agriculture biologique, une démarche qui souligne une prise de conscience environnementale et un engagement vers des pratiques durables. Cette orientation répond également à une demande grandissante de produits sains et respectueux de l’environnement de la part des consommateurs.

La région d’Azilal est devenue un véritable foyer pour les agriculteurs du safran, avec plus de 1 400 producteurs répartis sur 14 communes, y compris Ait Bou Oulli. Ces producteurs tirent parti d’une altitude variant entre 900 et 1 800 mètres, une caractéristique géographique qui offre des conditions optimales pour la culture de cette épice. Soutenu par un programme de développement initié par le gouvernement marocain en 2019, le secteur du safran dans la région a connu un essor significatif.

Ce programme vise à distribuer des bulbes de safran aux agriculteurs, dans le but d’améliorer leurs revenus, tout en renforçant la résilience et le développement durable de l’agriculture locale face aux enjeux climatiques. Grâce à cette initiative, 3 000 agriculteurs ont été dotés des moyens nécessaires pour cultiver le safran, enrichissant ainsi le tissu agricole de la région.

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Avec cette montée en puissance, le Maroc confirme sa position de quatrième producteur mondial de safran, mettant en lumière le rôle crucial de la région d’Azilal dans l’essor de cette culture. Cette réussite témoigne de la synergie entre les efforts des agriculteurs, le soutien gouvernemental et les avantages naturels du territoire, contribuant à faire du safran marocain un trésor agricole reconnu mondialement.

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