En Europe, la conjoncture économique actuelle présente des défis significatifs pour de nombreux ménages. Avec une inflation persistante exacerbée par des conflits géopolitiques et des chaînes d’approvisionnement perturbées, les prix des biens de consommation, y compris les denrées alimentaires, ont grimpé en flèche. Ces hausses de prix se conjuguent à une stagnation ou une diminution du pouvoir d’achat pour de nombreuses familles, mettant ainsi une pression accrue sur leur budget quotidien. Les restaurants, en particulier, ressentent l’impact de cette réalité économique, avec une baisse de fréquentation et une augmentation des coûts opérationnels.
Cela crée un cercle vicieux où la précarité financière conduit parfois à des comportements désespérés, comme illustré par l’affaire de la famille en Angleterre qui, poussée peut-être par la nécessité, en est venue à quitter des restaurants sans payer, laissant derrière elle des pertes importantes pour les commerçants déjà en difficulté.
En effet, la police du sud du Pays de Galles est actuellement à la recherche d’une famille de huit personnes, suspectée de quitter plusieurs établissements de restauration sans régler la note. Ce groupe, dont les méfaits ont été constatés dans au moins sept restaurants de la région de Swansea, a récemment laissé une ardoise impayée de 329 livres (environ 383 euros) au restaurant Bella Ciao, un lieu apprécié de cette ville côtière.
L’incident a suscité une onde de choc parmi les restaurateurs locaux, plusieurs d’entre eux ayant reconnu les suspects grâce aux vidéos de surveillance partagées sur les réseaux sociaux. Un autre établissement italien a rapporté des pertes similaires. Les descriptions des incidents sont étonnamment similaires : après avoir consommé les plats les plus coûteux, un membre du groupe tente de payer avec une carte qui est invariablement refusée, suivi par une fausse promesse de retour avec un autre moyen de paiement.
Le schéma de ces fraudes se répète à chaque fois, avec des tentatives de paiement échouées et des départs précipités. Ces actes ont coûté plus de 1 200 euros aux restaurants affectés depuis novembre dernier, exacerbant la pression sur ces commerçants déjà éprouvés par la conjoncture économique actuelle en Europe. En effet, le secteur de la restauration, comme beaucoup d’autres, est en proie à des difficultés dues à l’augmentation des coûts des denrées alimentaires et des charges, une situation aggravée par l’inflation et les incertitudes économiques persistantes post-pandémie.
Face à ces enjeux, la réaction initiale des autorités, qui n’ont pas jugé ces incidents comme des urgences, a suscité l’indignation des professionnels du secteur. Toutefois, l’accumulation des cas pourrait pousser à une révision de cette position, étant donné la menace croissante que ces comportements posent aux petites entreprises locales.
Au Royaume-Uni, quitter un restaurant sans payer est considéré comme un délit pouvant entraîner jusqu’à deux ans de prison. En France, cette infraction, nommée « délit de filouterie », peut aboutir à une peine de six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Les commerçants touchés appellent à une intervention plus rigoureuse des forces de l’ordre pour prévenir de futurs incidents et sécuriser leur activité économique.
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