Le gouvernement malien a déclaré, le 10 avril, une pause dans les activités des entités politiques du pays, mettant en avant des préoccupations d’ordre public. Cette suspension, qui touche les partis politiques ainsi que les associations à caractère politique, s’étend sur l’ensemble du territoire national jusqu’à nouvel ordre.
La décision émane d’un décret promulgué lors d’une session du conseil des ministres dirigée par le colonel Assimi Goïta. Le colonel Abdoulaye Maïga, en sa qualité de porte-parole du gouvernement, a été chargé de relayer cette information aux médias, soulignant les motivations liées au maintien de la paix civile.
Cet arrêt temporaire des activités politiques fait suite à un processus de dialogue national lancé à la fin de l’année dernière, avec pour ambition de rassembler diverses voix au sein de la société malienne. Cependant, ce processus a été entravé par des discussions jugées contre-productives et des comportements considérés comme subversifs par certains participants.
En réponse à la suspension annoncée, plusieurs organisations politiques et de la société civile ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact de cette mesure sur le paysage démocratique du Mali. Une déclaration commune a été publiée, appelant à une concertation rapide pour permettre l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais.
La suspension intervient dans un contexte où le Mali, confronté à des défis sécuritaires et politiques majeurs, cherche à trouver l’équilibre entre la nécessité de maintenir l’ordre public et la poursuite d’un dialogue inclusif pour résoudre ses crises internes.
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