Le département d’État américain a annoncé un changement significatif dans sa politique de sécurité au Sahel, avec le retrait prévu de plus de 1 000 militaires américains du Niger dans les mois à venir. Cette décision, communiquée par le sous-secrétaire d’État Kurt M. Campbell lors de rencontres à Washington avec le Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, survient après un désaccord marqué sur la nouvelle orientation sécuritaire du Niger vers la Russie et l’Iran.
Les autorités nigériennes avaient auparavant signifié leur volonté de rompre l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, une décision qui s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes. En effet, le Niger a exprimé son mécontentement face à la position des États-Unis face au gouvernement militaire actuel du pays.
L’échec des négociations pour renouveler cet accord est intervenu après que des manifestations massives aient éclaté à Niamey, la capitale, où des milliers de personnes ont protesté contre la présence militaire américaine. Cette hostilité publique est survenue peu de temps après l’arrivée d’équipements et de formateurs militaires russes au Niger, signe d’un pivot sécuritaire vers Moscou.
Parallèlement, l’avenir de la base aérienne américaine de 110 millions de dollars dans le désert du Niger reste incertain. Ces évolutions sont un rappel de l’importance stratégique du Sahel pour les États-Unis et mettent en lumière les défis de maintenir des partenariats stables dans une région où les influences géopolitiques sont en constante évolution.
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