L’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a perdu le pouvoir suite à un coup d’État mené par le général Brice Oligui Nguema en août 2023. Ce changement abrupt de régime a entraîné une série d’arrestations et de sévices qui auraient visé lui et sa famille. En effet, peu après le coup d’État, une première plainte fut déposée par Sylvia Bongo, son épouse, dénonçant une détention arbitraire. Celle-ci a été classée sans suite en octobre par les autorités françaises.
Ali Bongo, accompagné de ses fils Jalil et Bilal, a entamé une grève de la faim ce 14 mai pour protester contre la séquestration et les actes de torture subis par sa famille, d’après un communiqué de leurs avocats. Les avocats ont également déposé une nouvelle plainte à Paris, visant à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur ces allégations de tortures, qualifiées de barbarie, y compris des sévices physiques graves.
Les victimes, selon leurs représentants légaux, auraient subi des tortures extrêmes telles que des coups répétés, des strangulations, et même des chocs électriques. La famille Bongo aurait été privée de tout contact avec l’extérieur, aggravant leur isolement et leur souffrance.
Cette action drastique de grève de la faim est un cri de détresse face à l’absence de recours juridiques efficaces et une tentative de mobiliser la communauté internationale contre les violations des droits humains au Gabon. Leur avocat, Maître François Zimeray, a souligné dans une interview à RFI la longue privation de liberté et les sévices subis, déclarant que ces actes ne resteraient pas impunis, espérant ainsi attirer l’attention internationale sur leur situation désespérée.
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