Au Pérou, une récente décision du ministère de la Santé, dirigé par César Vásquez, a reclassé les personnes transgenres, non-binaires et intersexuées comme ayant des troubles mentaux. Ce classement est présenté par les autorités comme une mesure pour assurer une couverture intégrale des soins de santé mentale nécessaires, modifiant ainsi le libellé du Plan d’assurance santé essentiel.
Face à cette mesure, la communauté LGBTQ+ a exprimé une vive opposition, perçue comme un grave recul pour les droits et la sécurité de ses membres. Des activistes influents, tels que Jheinser Pacaya, directeur de OutfestPeru, ont dénoncé cette classification, la qualifiant de régressive, notamment sur les réseaux sociaux.
Le ministère de la Santé a souligné que cette nouvelle catégorisation ne conduirait pas à des thérapies de conversion forcées. Néanmoins, cette clarification n’a pas suffi à calmer les inquiétudes, beaucoup craignant que cette étiquette de maladie mentale ne facilite davantage de discrimination et de violence envers les personnes transgenres et intersexuées.
Cette décision survient dans un contexte où le gouvernement péruvien a déjà pris des mesures telles que l’interdiction des références à l’égalité des genres dans les manuels scolaires, affectant les efforts éducatifs pour combattre les violences domestiques et les féminicides. Ces actions soulignent un renforcement des positions conservatrices au sein de la société péruvienne.
La situation est compliquée par le silence du ministre de la Santé, César Vásquez, sur cette polémique, alors qu’il défend la présidente Dina Boluarte face à des accusations de corruption. Ce contexte tumultueux met en lumière les défis complexes que doit affronter le Pérou, dans un climat de conservatisme accru et de tensions politiques.
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