Le Maroc fait un pas significatif vers l’établissement d’une industrie de défense robuste, rejoignant ainsi le cercle restreint des pays capables de produire leurs propres équipements militaires. Cette avancée découle de l’adoption de plusieurs décrets stratégiques lors du Conseil des ministres tenu à Casablanca, sous la présidence du Roi Mohammed VI.
Création de zones industrielles dédiées à la défense
Le point central de cette initiative est la création de deux zones d’accélération industrielles spécifiquement dédiées à l’industrie de défense. Ces zones serviront de plateformes pour le développement et la production de matériels et équipements de défense, y compris les armes et les munitions. En mettant en place ce cadre, le Maroc se dote des infrastructures nécessaires pour soutenir la croissance de cette nouvelle industrie.
Renforcement des relations internationales
Pour soutenir ces ambitions, le Royaume du Maroc a également décidé de renforcer ses relations militaires avec d’autres nations. Un décret adopté lors du même Conseil des ministres prévoit la nomination d’un attaché militaire à l’ambassade du Maroc à Brasilia. Ce poste vise à consolider les liens de coopération avec le Brésil, notamment dans le domaine du transfert de technologie pour l’industrie de l’armement. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de coopération internationale visant à améliorer les capacités technologiques et industrielles du Maroc dans ce secteur.
Cadre législatif et réformes institutionnelles
Afin d’encadrer cette nouvelle activité industrielle, le Maroc a élaboré un environnement légal adapté. Plusieurs accords militaires ont été signés avec divers pays pour faciliter le transfert de technologie et le développement de compétences locales. Ces accords visent à garantir que le Maroc puisse non seulement produire des équipements de défense, mais aussi les développer de manière autonome.
En parallèle, des réformes institutionnelles ont été mises en place pour soutenir ces ambitions. Lors de la réunion, d’autres décrets relatifs aux Forces armées royales (FAR) ont également été adoptés, notamment ceux concernant le statut des enseignants-chercheurs en médecine au sein des hôpitaux militaires, et la composition du Comité national de coordination dans les domaines de l’hydrographie, de l’océanographie et de la cartographie marine. Ces mesures visent à optimiser l’efficacité et la gestion des ressources humaines et scientifiques au sein des FAR.
Une politique actionnariale renforcée
La ministre de l’Économie et des Finances a présenté un exposé sur les orientations stratégiques de la politique actionnariale de l’État. Cette réforme vise à reconfigurer le portefeuille public, améliorer la gestion des établissements et entreprises publics, et assurer une offre de service public de qualité. Ces changements sont essentiels pour soutenir le développement d’infrastructures critiques nécessaires à l’industrie de défense.
Nominations stratégiques
Le Conseil des ministres a également procédé à des nominations à des postes clés au sein de divers établissements publics. Ces nominations concernent notamment l’Office National de l’Eau Potable et de l’Électricité (ONEE), l’Agence Nationale des Ports (ANP), et l’Agence Marocaine de l’Énergie Solaire (MASEN). Ces changements visent à renforcer la gouvernance et à soutenir les projets d’infrastructure vitaux pour le développement économique du Maroc.
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