Patrimoine: ce pays du Maghreb veut défendre coûte que coûte son héritage

Capture d'écran France 24

Au Maghreb, le patrimoine culturel est souvent au cœur de vives discussions, particulièrement entre l’Algérie et le Maroc. Ces dernières années, les deux nations se sont fréquemment opposées sur l’appropriation de symboles culturels tels que le caftan, une tenue vestimentaire traditionnelle portée lors de grandes cérémonies. Récemment, l’Algérie a tenté de faire inscrire des vêtements traditionnels comme la gandoura et la mlehfa au patrimoine mondial de l’Unesco, provoquant une vive réaction du Maroc, qui a accusé son voisin de tenter de s’approprier le caftan. Cette tension a culminé avec une plainte déposée par le Maroc contre l’Algérie auprès de l’Unesco.

Dans ce contexte délicat, l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, a pris la parole lors d’un événement dédié à la Casbah d’Alger, organisé par l’association Awassir à la Grande mosquée de Paris. Ce rassemblement avait pour but de renforcer les liens entre la diaspora algérienne et son pays d’origine, tout en mettant en lumière la richesse de ce quartier historique d’Alger. L’événement a inclus des expositions, des animations et des conférences qui ont souligné l’importance de ce site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1992.

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L’ambassadeur Moussi a réitéré l’engagement de l’Algérie à défendre son patrimoine culturel. Sans nommer directement le Maroc, il a adressé un message ferme contre les tentatives d’appropriation des éléments culturels algériens. Il a évoqué la nouvelle Algérie qui, selon lui, remet en avant son patrimoine millénaire avec une détermination renouvelée.

Cette défense du patrimoine s’est manifestée de manière concrète lors de la Foire de Paris, où des caftans algériens ont failli être retirés du stand de l’Algérie sous la pression marocaine. L’intervention de l’ambassadeur Moussi a été décisive pour soutenir Lina Boussaha, la couturière algérienne qui a exposé ces tenues. Cette affaire a pris de l’ampleur, symbolisant le bras de fer culturel entre les deux pays.

Le débat sur l’appropriation culturelle entre l’Algérie et le Maroc ne se limite pas au textile mais s’étend à d’autres éléments comme le zellige et certains plats culinaires. Ces controverses surviennent dans un climat déjà tendu marqué par des incidents diplomatiques et sportifs, illustrant que le patrimoine va bien au-delà de la simple conservation d’objets ou de traditions : il est également un puissant symbole d’identité et de souveraineté nationales.

En fin de compte, l’engagement de l’Algérie à défendre son patrimoine reflète une volonté plus large de préserver son identité culturelle unique face aux pressions extérieures et de transmettre ce riche héritage aux générations futures, tant en Algérie que dans la diaspora.

2 réponses

  1. Avatar de c.i.a.
    c.i.a.

    IL est très cocasse que les muzz se disputent entre eux ,pour leur « héritages culturels«  vus qu`ils sont les premiers à effacer celle des autres.

  2. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Une preuve que ces deux pays n’en faisait qu’un avant l’arrivee des turcs et surtout des franchis. C’etait un meme peuple, de memes coutumes et traditions. Mais la politique de diviser pour regner, fut mise en avant par la France coloniale. Aujourd’hui on recolte cette politique que les deux gouvernants successifs n’arrivent pas a franchir.

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