BÉNIN: Les syndicats dénoncent un projet de loi organique sur le CES

Les confédérations et centrales syndicales au Bénin seraient-elles sur le point d’engager de nouveau un bras de fer avec le gouvernement ? Pour l’heure, les partenaires sociaux se sont contentés d’une déclaration pour alerter l’opinion publique sur un projet de loi portant loi organique sur le fonctionnement du Conseil Économique et Social (CES). Selon le communiqué signé par trois responsables syndicaux, l’initiative serait de nature à exclure les organisations syndicales ainsi que d’autres corps sociaux.

Selon le document parvenu à notre rédaction, ce projet de loi « exclut à la fois les organisations syndicales et d’autres corps sociaux essentiels, compromettant ainsi la qualité des avis et conseils fournis par cet instrument crucial d’aide à la décision ». Ils n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation face à cette initiative du gouvernement. Les secrétaires généraux estiment qu’il s’agit d’une nouvelle trouvaille du pouvoir après la dissolution du Conseil national du dialogue social (Cnds), « l’exclusion des représentants des syndicats des Conseils d’administration des organismes publics et parapublics, la fusion ou la suppression de plusieurs organes de dialogue ».

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Ce fut aussi l’occasion pour eux de faire remarquer que, le Bénin pourrait être le pays, sur le point de faire exception à ce qui se fait dans les autres pays. Ils rappellent qu’au Mali, l’institution est dirigée par un syndicaliste. Au Bénin par contre, ce ne serait pas le cas depuis sa création. « Dans ces conditions, qu’est-ce qui peut justifier l’exclusion des organisations syndicales des travailleurs du Conseil Economique et Social du Bénin ? Que gagne le Bénin en s’illustrant une fois encore aussi négativement sur le plan social ? », se sont-ils entre autre interrogé tout en annonçant des actions qui seront entreprises pour empêcher l’adoption de cette loi.

Rappelons qu’il y a quelques semaines, les centrales et confédérations syndicales ont engagé un bras de fer avec le gouvernement suite à une marche pacifique contre la vie chère qu’elles ont initiée. Plusieurs responsables syndicaux ainsi que des membres du mouvement syndical ont été interpellé par les éléments de la police républicaine après avoir forcé la marche interdite par le préfet du Littoral.

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