Chaos au Kenya suite aux manifestations antigouvernementales

(AFP via Getty Images)

Les rues de Nairobi, la capitale kenyane, sont en proie au chaos. Depuis le 18 juin, des manifestations antigouvernementales se sont étendues à l’ensemble du pays, provoquant des affrontements violents avec les forces de l’ordre et des dommages significatifs à des bâtiments publics, notamment le Parlement et des bureaux du conseil municipal.

Les protestataires, galvanisés par l’introduction de nouvelles taxes jugées exorbitantes, dénoncent une détérioration de leur qualité de vie et appellent à la démission du président William Ruto. Ce soulèvement, qui a déjà fait plusieurs morts et blessés, marque un tournant dans le climat social et politique du Kenya.

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Origine des tensions

Les manifestations ont commencé en réaction à un projet de loi sur le budget qui prévoyait des augmentations d’impôts substantielles. Les citoyens, déjà accablés par un coût de la vie en hausse, voient dans ces nouvelles taxes une menace supplémentaire à leur précarité économique.

La frustration est palpable dans plusieurs grandes villes comme Kisumu, Nyeri, et Mombasa, où des rassemblements massifs ont également eu lieu. La réaction des autorités n’a fait qu’intensifier la situation : le secrétaire du Cabinet et ministre des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, a averti que l’échec de l’adoption de cette loi pourrait entraîner un vote de défiance contre le président et potentiellement la démission du gouvernement.

Escalade de la violence

Le centre de Nairobi a été le théâtre de scènes particulièrement violentes. Des coups de feu et des explosions ont été entendus alors que des manifestants forçaient l’entrée du Parlement, où se tenait un vote crucial sur ce projet de budget controversé.

L’intervention des forces de l’ordre, incluant l’utilisation de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, n’a pas réussi à maintenir l’ordre, et des balles réelles ont également été rapportées. La répression a atteint un pic mardi, lorsque le gouvernement a décidé de déployer l’armée pour reprendre le contrôle des sites clés, un geste qui souligne la gravité de la crise.

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Réactions internationales et conséquences

La communauté internationale, notamment des pays occidentaux tels que les États-Unis, la France et l’Allemagne, a exprimé de sérieuses préoccupations vis-à-vis de l’escalade de violence.

Ces pays ont conjointement appelé à la retenue et au respect des droits humains, soulignant l’impact tragique des affrontements sur la population civile. Sur le plan local, les organisations de défense des droits humains rapportent des dizaines de blessés et de violations des droits, accentuant la pression sur le gouvernement kényan pour qu’il trouve une issue pacifique à cette crise.

Vers une résolution incertaine

La situation reste extrêmement tendue, avec des perturbations significatives, y compris des coupures d’internet signalées par NetBlocks. Le mouvement « Occupy Parliament », qui s’oppose fermement aux nouvelles taxes, semble déterminé à poursuivre les manifestations.

Le gouvernement, pour sa part, doit naviguer entre la gestion de la crise sécuritaire et la recherche d’une solution économique acceptable pour tous. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si le Kenya peut éviter une détérioration plus profonde de son tissu social et économique

2 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Il était sur les traces de Talon comme en 2019, où tous furent muselés après les cas de décès. Au moins eux, ils ont fait retropédaler leur président Ruto.

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    Ruto, le corrompu utilise les équipements vetustes du colon britannique pour opprimer son peuple, afin de mieux les voler.

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