La Cour pénale internationale (CPI) a émis, ce mardi 26 juin, des mandats d’arrêt contre deux figures majeures du gouvernement russe, le chef d’état-major Valeri Guerassimov et l’ancien ministre de la Défense Sergueï Choïgou. Ces accusations s’inscrivent dans le cadre de la guerre en Ukraine, où la CPI leur reproche de graves violations des droits de l’homme.
Ces deux hauts responsables sont accusés de crimes de guerre, notamment pour avoir dirigé des attaques contre des infrastructures civiles en Ukraine. Les accusations incluent la direction de frappes de missiles visant des biens civils, causant des dommages collatéraux considérables aux populations civiles. La période concernée par ces attaques s’étend du 10 octobre 2022 au 9 mars 2023. La CPI a déclaré qu’il existe des preuves raisonnables indiquant que ces frappes visaient directement des infrastructures civiles, et que même si certaines cibles pouvaient être considérées comme des objectifs militaires, les dommages collatéraux subis par les civils étaient disproportionnés par rapport aux bénéfices militaires escomptés.
La CPI, basée à La Haye, a souligné dans son communiqué que les actions de Guerassimov et Choïgou constituaient non seulement des crimes de guerre, mais également des crimes contre l’humanité. Cette décision marque une étape cruciale dans la reconnaissance et la poursuite des responsables de la guerre en Ukraine, une guerre qui dure depuis plus de deux ans et demi.
En mars 2023, la CPI avait déjà émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, accusé de crimes similaires. Cette décision avait été fermement rejetée par Moscou, qui avait répondu en émettant un mandat d’arrêt contre le procureur de la CPI, Karim Khan. La réaction des autorités russes à ces nouveaux mandats d’arrêt ne s’est pas fait attendre : elles ont qualifié ces actions d’« insignifiantes », minimisant l’importance de la décision de la CPI.
En revanche, l’Ukraine a salué cette initiative de la CPI. Andriï Iermak, chef du cabinet de la présidence ukrainienne, a exprimé sur Telegram sa satisfaction, qualifiant cette décision d’importante pour la reconnaissance des souffrances endurées par le peuple ukrainien. Cette reconnaissance internationale est perçue comme un soutien moral et juridique crucial pour l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
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