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Gdiz au Bénin : Bio Tchané lance un appel pour la sécurisation des matières premières

Dans la matinée de ce mardi 18 juin 2024, le ministre d’Etat Chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale Abdoulaye Bio Tchané a effectué une visite de travail au sein de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). A cette occasion, le responsable de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie Sipi-Bénin Sa a eu l’honneur de faire un point de l’évolution des travaux sur le site. Avant la visite de quelques unités de production, l’autorité ministérielle a eu droit à un point des travaux d’aménagement de la deuxième phase.

Il a également été fait à cette séance de travail, le point de l’installation des investisseurs ayant reçu un agrément. Le sujet relatif à la sécurisation des matières premières a été également abordée. Le ministre d’Etat Chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernement Abdoulaye Bio Tchané a saisi l’opportunité de cette visite pour revenir sur certains points qu’il juge essentiels. « D’ici la fin de l’année, nous aurons 14 unités additionnelles qui auront fini de s’installer et d’être opérationnelles. Plus de 35 mille emplois seront créés. D’ici deux ans, nous en auront plus », a confié l’autorité ministérielle aux journalistes à l’issue de la visite de certaines unités de production après la séance de travail.

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Il fait également remarquer que cette séance de travail lui a permis de prendre davantage connaissance de certains problèmes auxquels la zone est confrontée. Il a notamment cité, la question du logement des travailleurs ainsi que leur transport. Il a tenu à rassurer que ces problèmes trouveront très rapidement de solution. Le ministre d’Etat n’a tout de même pas manqué d’attirer l’attention sur un point essentiel à la poursuite des travaux au sein de la Gdiz.

« Gardien des matières premières… »

Il s’agit, selon lui, de la sécurisation des matières premières afin de permettre aux industries de continuer à fonctionner. Il a invité toute la population béninoise à œuvrer pour la disponibilité des matières premières agricoles. « La disponibilité des matières premières brutes est importante.  Nous voulons donc que ces produits agricoles soient transformés au Bénin pour créer davantage de valeurs ajoutées. Ce faisant, nous allons garder la main d’œuvre. D’ici 10 ans, nous projetons plus de 300 mille emplois. Fournir de la matière première à ces unités est une question d’intérêt national », a déclaré le Abdoulaye Bio Tchané. « Chacun de nous doit être gardien de ces matières premières », a-t-il ajouté.

8 réponses

  1. Avatar de Napoléon
    Napoléon

    Cher Ministre,

    Nous vous remercions pour cette visite de travail que vous venez de faire au sein de la zone industrielle de Glo-Djigbe.
    Cependant, certains de vos recommandations et appels á la suite de cette visite font l’objet de quelques questionnements qui auraient besoin d’être un peu élucidés : Ainsi vous avez parlé de « Gardien des matières premières“ et de la « sécurisation des matières premières » . Et vous exhortez « toute la population à œuvrer pour la disponibilité des matières premières ».
    Nous sommes d’accord avec vous, qu’une industrie naissante s’expose à bon nombres d’épreuves et de complexités au départ si l’on ne prend pas soin d’informer sur certaines nécessités et d’organiser certaines structures pour le développement de cette jeune industrie. Dans le cas d’espèce la disponibilité des matières premières s’avère substantielle et cruciale. Mais ici on a l’impression que le projet d’industrialisation qui se concrétise à Glo-Djigbé ne s’opère pas dans le cadre d’une économie libérale, mais dans celui d’une économie planifiée par l’État de A à Z. C’est pourquoi l’on doit demander, qui sont les actionnaires, propriétaires partiels de cette industrie ? Car dans le système de l’économie libérale du marché, si des acteurs industriels sont associés á ce projet, c’est à eux d’organiser le marché et les sources de provenance des matières premières. L’État ne devrait pas intervenir et s’occuper des décisions aussi opérationnelles de ce genre.
    Cependant, si c’est ainsi décidé et voulu comme option du système de l’économie centralement planifiée, il y a une procédure adéquate de réalisation pour que nos populations (surtout les producteurs des matières premières) puissent aussi gagner à leur avantage et ne pas être les perdants dans cette industrialisation naissante.
    La disponibilité des matières premières, ne tombe pas du ciel. Aucune matière première n’est si naturelle et qui n’a pas de prix que l’on peut s’approprier sans efforts et sans investissements. Les matières premières doivent être cultivées et travaillées par des hommes et des femmes qui veulent aussi pouvoir vivre aisément et qualitativement.
    D’où la question : « Gardien des matières premières » et sécurisation des matières premières » ne sauraient être faits sur le dos et au désavantage des producteurs de ces matières premières. Si les populations vont produire des cannes à sucre, du soja, du coton et que le gouvernement leur fixe un prix sans tenir compte, des efforts, du temps, du capital investis (en abandonnant les externalités à charge du producteur) afin que le produit fini de l’industrie naissante soit concurrentiel sur le marché et profite à l’État, ce serait injuste.
    Car empêcher les populations de tirer tout le parti de chacune de leurs propres productions de la manière la plus avantageuse, c’est une violation manifeste des droits les plus sacrés des hommes.
    Le prix du Kilo que l’État accorde au producteur, de la canne à sucre, du soja, du coton, de l’anacarde etc. doit refléter les coûts des investissements en plus 200 % majoré pour tout ce dont le producteur (ici le paysan) a besoin pour mener une vie digne.
    Le producteur a investi des efforts, du temps, des semences et leurs intrans ;
    Il a employé des moyens de productions qui doivent
    Être renouvelés en cas d’usure ;
    Il a recours à d’autres mains voire des aides
    (ouvriers), qu’il doit payer;
    le producteur doit satisfaire à ses besoins les plus
    élémentaires: Nourriture,
    vêtement, et avoir un logement;
    Il doit avoir des prévoyances en cas de maladie,
    pour lui-même et sa famille ;
    le producteur doit avoir de quoi financer,
    les grossesses de sa
    femme, l’éducation, la formation
    (contribution scolaire, frais
    d’études) de ses enfants;
    Il doit avoir des ressources pour ses loisirs, et
    ses vacances;
    le producteur des matières premières doit prévoir
    des ressources pour le soir de sa
    vie (sa retraite).
    Si l’on procédait ainsi, on parviendrait à un indice raisonnable de prix aux Producteurs des matières premières.
    Évidemment un tel prix accordé aux producteurs impacterait le prix de vente des produits finis sur le marché extérieur et conduirait à un prix de vente non concurrentiel sur le marché mondial.
    Pour remédier à cette situation, Il faudra protéger le marché intérieur au profit des produits finis de l’industrie naissante. Cela veut dire, que ces produits se vendront un peu plus chers à l’intérieur qu’à l’exportation (L’Allemagne avait adopté une telle politique industrielle au début de son industrialisation) ce qui est connu sous le nom de « Erziehungszoll « et qui est le résultat de la « Zollverein » : C’est-à-dire une taxe sur les mêmes produits importés qui aida l’industrie naissante à faire ses premiers pas tout en décourageant la consommation des mêmes produits importés. Pour cela les petits États allemands (les Länder) se sont groupés en une seule association douanière pour lever une taxe douanière commune.
    L’État devra alors subventionner les produits finis à l’exportation afin de les rendre concurrentiels sur le marché extérieur.
    Le processus d’industrialisation au Bénin semble ne pas être pensé du début jusqu’à la fin. Qui dit industrie, parle de la transformation et la mise en œuvre des matières premières, organisée sur une grande échelle. Vous ne pouvez donc pas industrialiser tout en laissant les producteurs, la population (les paysans) travailler encore à la houe et à la daba. Si le tout devait se reposer sur ces moyens rudimentaires de travail, il y aura toujours pénurie de ces matières premières, car l’industrie naissante n’en aura pas toujours assez (on en a besoin en masse pour l’industrie). Les prix flamberont d’eux-mêmes et malgré les interdictions, les producteurs useront toutes les astuces pour vendre leurs produits ailleurs au prix avantageux.
    C’est pour cela qu’il urge la mécanisation des travaux agricoles. Il faut promouvoir la mécanisation agricole. C’est une nécessité vitale pour l’industrie, que la formation, l’éducation et le rehaussement de la technique à un niveau supérieur aillent de près avec la transformation. A-t-on pensé d’abord à
    cela ? C’est ce à quoi l’État doit s’atteler le plus. Et non vouloir décréter les paysans comme « Gardien des matières premières » et leur ordonner de sécuriser les matières premières. Ces matières premières qu’ils vont cultiver avec des moyens primitifs et dans des conditions contraignantes, inhumaines afin que l’industrie fonctionne et que d’autres en tirent les meilleurs profits et la plus-value. Si l’on imposait un tel cadre de sécurisation des matières premières aux producteurs, ce serait la continuité de « l’exploitation de l’homme par l’homme ». La construction d’une société à deux vitesses : d’un côté les exclaves, de l’autre côté les riches capitaines industriels. Ces derniers tirent leur profit des matières premières à bas prix garanti par le gouvernement. Ils transforment ces matières premières en produits finis qu’ils vendront très chers sur le marché mondial.
    C’est le fait que la totalité des investissements du producteur des matières premières n’est pas pris en compte qui génère une telle injustice.
    Alors que dans une exploitation agricole mécanisée, le tracteur par exemple a un coût qui doit être amortis. La terre sur laquelle se déploie l’exploitation a un coût (la rente) qui doit être payée. Les travaux d’amélioration de la terre et les prévisions contre les dommages environnementaux ont un coût, Les grains de semence et leurs intrants ont un coût, ce que coûte le tracteur par une heure de travail est connu, les coûts de maintenance du tracteur sont connus, le conducteur du tracteur à un salaire, le mécanicien du tracteur a un salaire. Tous ces coûts sont incontournables et doivent être pris en compte dans une exploitation agricole mécanisée. Tout cela est transparent. Lorsqu’on procède à l’industrialisation, à la transformation des matières premières et que l’on veut ignorer ces coûts au détriment des producteurs, des populations que l’on veut contraindre à livrer des matières premières à bas prix, la transformation n’a pas une base solide.
    Ce n’est que l’lorsque les matières premières sont produites en masse (par le biais de la mécanisation des moyens de travail) que le marché de l’offre et de la demande s’organisera de lui-même et l’État n’a pas à faire une quelconque interdiction ou forcer la sécurisation de ces matières.
    La stratégie d’industrialisation dans nos pays en Afrique doit se débarrasser de ces procédés, qui consistent à engager des investisseurs étrangers qui viennent profiter de nos matières premières et la main d’œuvre moins chère, s’enrichir dans peu de temps et reprendre leurs capitaux pour s’en aller avec.
    Aussi, ce n’est pas rentable pour nos populations
    ( les nationaux), quand l’État établit des structures de transformation industrielle avec des investissements énormes et que le FMI arrive et exige la privatisation avec perte aux investisseurs étrangers spéculateurs (ce qui est souvent fait en Afrique)
    Il faut que tout cela soit considéré dans un cadre rationnel, réfléchi et mûri. Etablir des structures industrielles ne repose pas sur des visions de courte durée, mais doit être fondé sur des analyses d’ensemble et sur une projection à long terme.

    En considération de tout ce qui précède, nous voudrions ici très respectueusement inviter le gouvernement à repenser toute la stratégie d’insdustrialisation et de transformation dans un cadre qui n’appauvrit pas ou qui ne comble point de misère nos laborieuses populations.

    1. Avatar de Napoléon
      Napoléon

      Lire: … à un prix de vente non compétitif sur le marché extérieur …
      … leur prix de vente compétitif sur le marché mondial …

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Ce semeroua dounpkago…dit quoi même…
    Sans aura.. ai gri jal oux de yayi boni
    En tout cas..il ne sera jamais.pr du Bénin.jusqu à la fin des temps…
    Un faire valoir…traite

  3. Avatar de Tchité
    Tchité

    Donc, ils avaient prévu une zone industrielle hors de Cotonou, et n’ont pas prévu de logements ni de transport pour les travailleurs ? Charrue avant les 🐂 🐂 🐂 bœufs comme c’est déjà l’habitude dans d’autres secteurs.
    Lui-là, qu’il n’oublie pas que le développement doit aussi atteindre les siens au Nord. COTONOU BOY.

  4. Avatar de Tchité
    Tchité

    Qu’est-ce que lui il sait des matières premières, après avoir passé toute sa vie dans les bureaux climatisés, ses enfants à l’étranger pour revenir occuper les mêmes postes et continuer dans la même médiocrité. Il fut mon voisin à Sodjèatinmè-Ouest, que de désordres commis par ses enfants dans le quartier.
    Il allait même, lui même distribuer des billets de banque à la mosquée 🕌.

    1. Avatar de Tchité
      Tchité

      Est-ce qu’il a travaillé pour ce argent 💰 distribué gratuitement aux populations?

  5. Avatar de Aïkpé macaire
    Aïkpé macaire

    Merci à ce gouvernement sauveur du peuple

  6. Avatar de HOUSSOU Honoré
    HOUSSOU Honoré

    C’est très merveilleuxe pour les populations Beninoises Dieu vous donnerez la force plus que sa merçi !

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