L’Arabie Saoudite est-elle en danger avec les projets de MBS?

En 2016, Mohammed Ben Salman, alors nouvellement nommé prince héritier, a lancé Vision 2030, un ambitieux programme destiné à transformer l’économie saoudienne. Ces initiatives d’envergure, notamment la création de la mégalopole NEOM et le développement touristique autour de la mer Rouge, visent à diminuer la dépendance pétrolière du pays. Cependant, la réalisation de ces projets grandioses soulève des questions sur leur impact financier, car le financement nécessaire est colossal et a contribué à une hausse notable de la dette nationale.

La dette publique saoudienne a connu une forte augmentation, dépassant les 250 milliards d’euros début 2024, et a été aggravée par de nouveaux emprunts d’environ 40 milliards d’euros durant la même période. Les fonds sont principalement destinés à soutenir les dépenses sociales et à financer les initiatives de Vision 2030, en particulier dans un contexte où les revenus pétroliers diminuent.

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Les attentes envers les investisseurs internationaux de financer une partie substantielle de Vision 2030 n’ont pas été satisfaites. Seulement 11,4 milliards de dollars d’investissements étrangers ont été enregistrés en 2023, loin de l’objectif annuel de 100 milliards de dollars prévu pour soutenir le programme.

Pour contrer le manque de capitaux, l’Arabie Saoudite a récemment vendu des actions supplémentaires de Saudi Aramco, son entreprise pétrolière nationale, réalisant 11,2 milliards de dollars. Cette stratégie a pour but de compenser les déficits, mais elle sacrifie des revenus futurs sûrs pour un soulagement financier immédiat.

Le gouvernement a également triplé la taxe sur la valeur ajoutée en 2020, l’élevant à 15 %, pour augmenter les recettes nationales. Cette mesure, bien que nécessaire du point de vue fiscal, est impopulaire et contribue à un mécontentement croissant parmi les citoyens.

Ces décisions reflètent les défis considérables auxquels fait face le royaume dans sa quête de transformation économique via Vision 2030. Malgré les promesses d’un avenir diversifié et moins dépendant du pétrole, l’ampleur des défis financiers soulève des inquiétudes sur la stabilité économique et sociale de l’Arabie Saoudite à moyen terme.

2 réponses

  1. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Les saoudiens font confiance a leur MBS. Il sait ou il met les pieds.
    Seuls les jaloux poseront cette question.

  2. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Les ETATS UNIS endettes, la FRANCE endettes, tant d’autres pays endettes et pourquoi pas l’arabie Saoudite ?
    En fait je ne comprend pas cette dette publique, qui va la payer.??

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