Pétrole: ce pays africain rachète un des producteurs

Photo de Bernardo Ferrari sur Unsplash

L’Afrique, continent aux ressources abondantes, s’impose comme un acteur majeur dans le domaine des hydrocarbures. Du nord au sud, les gisements de pétrole et de gaz naturel dessinent une carte riche et diversifiée. Au cœur de cette dynamique, le Gabon se distingue par ses vastes richesses pétrolières, exploitant des réserves qui attirent l’attention mondiale. L’une des dernières opérations en date concerne la société pétrolière Assala Energy, dont le rachat par le Gabon marque une étape cruciale dans la gestion nationale de ses ressources.

Le Gabon a franchi une étape significative avec le paiement final pour l’acquisition des actifs d’Assala Energy ce vendredi 21 juin, s’appropriant ainsi une entreprise qui produisait jusqu’à 45 000 barils par jour. Cette opération de rachat, évaluée à 1,3 milliard de dollars (environ 800 milliards de francs CFA), souligne l’ambition du pays de renforcer son contrôle sur ses ressources naturelles, traditionnellement exploitées par des multinationales.

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L’annonce de cette acquisition a été faite avec un enthousiasme notable par Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des participations, qui a exprimé sur les réseaux sociaux la réussite de cette transaction majeure. Cependant, en dehors de cette déclaration, le gouvernement gabonais a maintenu une discrétion notable sur les détails de l’opération. Il est de notoriété publique que les négociations ont été tendues, notamment à partir de février 2024, lorsque le Gabon a exercé son droit de préemption, écartant ainsi la société française Maurel & Prom.

Cette acquisition stratégique n’est pas seulement une question de nationalisme économique. Elle représente une tentative délibérée de restructuration de l’économie pétrolière gabonaise pour en assurer une gestion plus autonome et bénéfique au développement national. En s’alignant avec des partenaires comme les groupes suisses Gunvor et Vitol, le Gabon cherche à diversifier ses alliances économiques et à garantir une stabilité financière à long terme.

Les implications de ce rachat pour l’économie gabonaise pourraient être vastes. En reprenant le contrôle de ses ressources pétrolières, le Gabon pourrait mieux négocier sur le marché international, influençant ainsi les prix et les politiques énergétiques au niveau régional. Cependant, ce type de transition comporte également des défis, notamment en termes de capacité de gestion et de développement technologique, essentiels pour maintenir la compétitivité sur un marché global dynamique.

En conclusion, l’achat d’Assala Energy par le Gabon constitue un pivot majeur pour le pays dans sa quête d’indépendance énergétique. En dépit des défis à venir, cette manœuvre pourrait redéfinir non seulement l’économie gabonaise mais aussi les dynamiques de pouvoir dans l’industrie pétrolière africaine.

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