Maghreb : indignation des parents après une hausse des frais de scolarité

Photo de Taylor Wilcox - Unsplash

Le secteur de l’enseignement privé au Maroc traverse une période de turbulences. Une nouvelle augmentation des frais de scolarité, variant entre 300 et 500 dirhams, a été annoncée par plusieurs établissements pour la prochaine rentrée scolaire. Cette décision suscite l’indignation des parents d’élèves, déjà éprouvés par la hausse du coût de la vie.

Les responsables des écoles privées justifient cette mesure par l’augmentation des coûts d’exploitation, d’entretien et de mise à jour des programmes d’études. Ils affirment que cette hausse est nécessaire pour maintenir un niveau élevé de services éducatifs. Cependant, de nombreuses familles marocaines contestent cette explication, estimant que l’augmentation est souvent « illogique et totalement injustifiée ».

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Face à cette situation, la députée Loubna Sghiri du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a interpellé le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa. Elle souligne que la scolarisation des enfants dans le privé est devenue « une grande préoccupation » pour de nombreuses familles, contraintes de recourir à ces services « sous la pression ».

La parlementaire pointe du doigt le décalage entre les hausses de frais et l’absence d’améliorations concrètes dans ces établissements. Selon elle, la plupart des écoles ayant augmenté leurs tarifs n’ont apporté aucune amélioration notable, que ce soit au niveau des infrastructures, des équipements, des méthodes d’enseignement ou du personnel éducatif et administratif.

Cette situation soulève des questions sur la régulation du secteur de l’enseignement privé au Maroc. La députée appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à prendre des mesures pour empêcher la « marchandisation » de l’éducation et protéger les familles contre ce qu’elle qualifie de « cupidité » de certaines institutions privées.

Parmi les propositions avancées figurent une surveillance accrue des méthodes pédagogiques et d’évaluation mises en place par ces établissements, ainsi que l’instauration de plafonds pour les frais et charges financières imposés aux familles.

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