Maghreb: les freins à l’essor économique de ce pays, selon la Banque Mondiale

Ajay Banga. Photo : AMIT DAVE

Le dernier rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Maroc met en lumière les obstacles majeurs entravant la croissance du secteur privé dans le royaume. Intitulé « Libérer le potentiel du secteur privé au Maroc pour stimuler la croissance et la création d’emplois« , ce document s’appuie sur une analyse menée conjointement avec l’Observatoire marocain de la Très petite, petite et moyenne entreprise (OMTPME).

Les PME marocaines peinent à se développer, avec une faible densité d’entreprises à forte croissance. Cette situation est préoccupante car ces entreprises sont généralement les principaux moteurs de création d’emplois. Lever les contraintes pesant sur le secteur privé permettrait donc de dynamiser le marché du travail marocain.

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Parmi les principaux freins identifiés figure l’environnement concurrentiel défaillant. Malgré les efforts du Conseil de la concurrence, notamment l’accord de transaction avec neuf entreprises du secteur des hydrocarbures, des progrès restent nécessaires. La réforme en cours des entreprises publiques, avec la création de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État, devrait contribuer à renforcer l’équité concurrentielle.

Le poids de l’économie informelle constitue un autre obstacle majeur. Employant près de 77% de la population active et générant environ un tiers du PIB, ce secteur pèse lourdement sur les entreprises formelles. Selon l’enquête citée, 47% des entreprises marocaines sont confrontées à une concurrence informelle, impactant significativement leurs activités.

L’accès au financement demeure également problématique, particulièrement pour les petites et jeunes entreprises. Bien que le Maroc dispose d’un système financier relativement développé, l’asymétrie dans l’accès au crédit persiste. La Banque mondiale recommande d’évaluer et d’ajuster les programmes de soutien aux PME, tout en accélérant la mise en place de réformes comme le déploiement d’un registre national des garanties mobilières.

La réforme fiscale en cours corrige certaines distorsions ayant pu freiner la croissance des entreprises, notamment des PME. Toutefois, une analyse approfondie de l’impact des incitations fiscales actuelles et futures s’avère nécessaire.

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Malgré ces défis, l’économie marocaine a fait preuve de résilience face à divers obstacles tels que le ralentissement économique mondial, l’inflation et le séisme d’Al Haouz. La reprise du tourisme, le dynamisme des secteurs manufacturiers orientés vers l’exportation et la relance de la consommation privée ont soutenu la croissance.

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