Les récentes données économiques publiées par la Banque du Ghana révèlent une dynamique contrastée dans le secteur des exportations du pays. Au premier semestre 2024, le Ghana a enregistré une hausse significative de 13% de ses recettes totales d’exportations, atteignant 9,2 milliards de dollars. Cette performance est largement attribuable au secteur aurifère, qui a connu une croissance remarquable.
L’or, véritable pilier de l’économie ghanéenne, a généré 5,04 milliards de dollars de revenus d’exportations durant cette période, soit une augmentation de 47% par rapport à l’année précédente. Cette progression s’explique par la conjugaison de deux facteurs favorables : une hausse du prix de l’or sur les marchés internationaux et une augmentation de la production minière nationale.
Le cours de l’or a en effet connu une appréciation de 17% depuis fin janvier, atteignant 2371 dollars l’once au 26 juillet. Parallèlement, la Chambre des Mines du Ghana prévoit une production comprise entre 4,3 et 4,5 millions d’onces (127,57 tonnes) d’or pour l’année en cours, dépassant ainsi les 4 millions d’onces (113,4 tonnes) extraites en 2023.
Cette embellie du secteur aurifère intervient à point nommé pour compenser les difficultés rencontrées par la filière du cacao, traditionnellement l’un des piliers de l’économie ghanéenne. Les revenus d’exportation du cacao ont chuté de 48% en glissement annuel, ne représentant plus que 760 millions de dollars au premier semestre 2024. Cette baisse s’explique par un ralentissement de la production, qui n’a pas permis au Ghana de profiter pleinement de la hausse des prix internationaux du cacao observée sur une partie de la période.
Le contraste entre ces deux secteurs clés de l’économie ghanéenne illustre l’importance de la diversification des sources de revenus d’exportation. Grâce à sa position de premier producteur d’or en Afrique, le Ghana semble bien parti pour dépasser les 7,6 milliards de dollars de recettes d’exportations aurifères enregistrés en 2023.
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