Top 1000 des universités : 20 africaines dont 2 du Maghreb

Photo : @pierrepllr(medium.com)

Les universités jouent un rôle crucial dans le développement socio-économique des nations. Véritables pépinières de talents et moteurs d’innovation, elles façonnent les compétences de la future main-d’œuvre, stimulent la recherche scientifique et contribuent à l’essor technologique. Au-delà de leur mission éducative, ces institutions agissent comme des catalyseurs de progrès, favorisant l’émergence d’idées novatrices et de solutions aux défis contemporains. Leur impact se manifeste dans divers secteurs, de l’industrie à la santé publique, en passant par la gouvernance et l’environnement. La qualité de l’enseignement supérieur d’un pays reflète ainsi sa capacité à se positionner sur l’échiquier mondial et à relever les défis du XXIe siècle.

L’Afrique en progression dans l’élite universitaire mondiale

Le classement de Shanghai 2024, publié le 15 août par le cabinet Shanghai Ranking Consultancy, révèle une avancée significative pour le continent africain. Vingt universités africaines figurent désormais parmi les 1000 meilleures institutions mondiales, marquant une progression remarquable par rapport aux cinq établissements recensés en 2014. Cette évolution témoigne des efforts soutenus déployés par certains pays africains pour améliorer la qualité de leur enseignement supérieur et de leur recherche.

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L’Afrique du Sud et l’Égypte dominent le palmarès continental avec chacune huit institutions classées. L’Université du Cap, fer de lance sud-africain, côtoie l’Université du Caire, témoignant de la diversité géographique des pôles d’excellence africains. Le Ghana, l’Éthiopie, la Tunisie et le Maroc complètent ce tableau d’honneur avec une université chacun. L’entrée du Maroc dans ce classement prestigieux en 2024 illustre la dynamique positive qui anime le paysage universitaire africain.

Un fossé persistant entre l’Afrique anglophone et francophone

Malgré ces progrès encourageants, une disparité flagrante subsiste entre l’Afrique anglophone et francophone. L’absence totale d’universités d’Afrique subsaharienne francophone dans ce Top 1000 soulève des questions sur les facteurs structurels et systémiques qui entravent leur développement. Cette situation rappelle l’urgence d’une réforme en profondeur des systèmes éducatifs francophones pour combler ce retard et permettre à leurs talents de briller sur la scène internationale.

L’Algérie, à l’instar de ses voisins francophones, reste absente de ce palmarès. Cette situation contraste avec la performance de la Tunisie, qui a réussi à placer l’Université de Tunis El Manar dans ce classement dès 2018. Ce décalage met en lumière la nécessité pour les pays du Maghreb d’intensifier leurs efforts en matière de recherche et d’innovation pour rejoindre l’élite universitaire mondiale.

Le défi de l’excellence académique

Le classement de Shanghai repose sur des critères rigoureux, incluant le nombre de prix Nobel, la présence de chercheurs hautement cités et la production scientifique. Ces indicateurs soulignent l’importance de créer un environnement propice à l’excellence académique et à la recherche de pointe. Pour les universités africaines, relever ce défi implique non seulement d’investir dans les infrastructures et les ressources humaines, mais aussi de cultiver une culture de l’innovation et de l’excellence.

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L’ascension des universités sud-africaines et égyptiennes au cours de la dernière décennie illustre le potentiel de transformation rapide du paysage universitaire africain. En dix ans, l’Afrique du Sud est passée de quatre à huit établissements classés, tandis que l’Égypte a connu une progression encore plus spectaculaire, passant d’un seul à huit établissements reconnus. Cette évolution démontre qu’avec des politiques appropriées et un engagement soutenu, les universités africaines peuvent rapidement gagner en reconnaissance internationale.
Pour les pays actuellement absents de ce classement, le défi consiste à identifier les obstacles spécifiques qui entravent leur progression et à élaborer des stratégies ciblées pour les surmonter. Cela pourrait inclure le renforcement des collaborations internationales, l’amélioration des conditions de recherche et la mise en place de mécanismes d’évaluation et d’amélioration continue de la qualité de l’enseignement et de la recherche.

L’entrée du Maroc dans ce classement en 2024 offre un modèle inspirant pour d’autres pays africains. Elle démontre qu’avec une vision claire et des investissements stratégiques, il est possible de hisser ses institutions au niveau des standards internationaux. Cette réussite pourrait servir de catalyseur pour stimuler une saine émulation entre les pays du continent, encourageant chacun à redoubler d’efforts pour améliorer la qualité de son enseignement supérieur.

3 réponses

  1. Avatar de HMD-BOND.
    HMD-BOND.

    malheureusement les cerveaux sont laissés à l’abondance même sertains nations iliminent les générations intellectuelle.

  2. Avatar de Un marocain
    Un marocain

    il est temps de penser à l’université al Qaraouine l’université la plus ancienne au monde et au sein de laquelle ont étudié des savants de renommée

  3. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Effectivement, c’est toute la problématique entre les pays africains francophones et anglophones , le problème à été déjà posé dans un de mes posts.
    Quant aux universités algériennes , deux paramètres majeurs de ce marasme :
    – Après 13 années d’études en langue arabe ( primaire -college-lycee) , l’enseignement à l’université se fait globalement en langue française,
    – Après le BAC , les meilleurs élèves cherchent à s’expatrier vers d’autres horizons : France, Angleterre, Canada et Russie principalement , ce qui laisse un grand vide à l’université.

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