Le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest, fait face à des défis sécuritaires majeurs depuis plusieurs années. Malgré la persistance des attaques de groupes armés dans certaines régions, notamment au nord et à l’est, les autorités burkinabè redoublent d’efforts pour restaurer la paix et la stabilité. Les forces de sécurité, soutenues par des partenaires régionaux et internationaux, mènent des opérations de grande envergure pour reprendre le contrôle des zones affectées. Le gouvernement a également mis en place des initiatives de développement local et de dialogue intercommunautaire pour s’attaquer aux racines profondes de l’insécurité. Ces actions combinées visent à créer un environnement propice au retour des personnes déplacées et à la reprise des activités économiques dans les régions touchées.
Une tentative de déstabilisation déjouée
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a récemment fait des révélations explosives concernant un présumé complot visant à renverser le pouvoir en place au Burkina Faso. Selon ses déclarations, un plan complexe impliquant d’anciens militaires, des groupes terroristes et même certains services de renseignement occidentaux aurait été mis au jour. Cette annonce soulève de nombreuses questions sur la stabilité politique du pays et la cohésion au sein des forces armées.
Parmi les personnalités citées figurent des noms de premier plan de la scène politique burkinabè. Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait lui-même pris le pouvoir par un coup d’État en 2022, est accusé d’être impliqué dans cette nouvelle tentative de putsch. D’anciens ministres comme Djibrill Bassolé et Alpha Barry, ainsi que des journalistes et des personnalités de la société civile, sont également mis en cause. Ces accusations, si elles étaient avérées, révéleraient l’existence de profondes divisions au sein de l’élite politique et militaire du pays.
Un scénario mêlant terrorisme et coup d’État
Le plan décrit par le ministre de la Sécurité ressemble à un scénario digne d’un thriller politique. Il aurait impliqué une coordination entre différents groupes armés, notamment l’État islamique au grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. L’attaque meurtrière de Barsalogho, qui a coûté la vie à près de 200 civils le 24 août 2024, aurait été le point de départ de cette opération de grande envergure.
Le ministre affirme que plusieurs groupes devaient mener des actions simultanées : une attaque contre le palais présidentiel à Ouagadougou, une offensive contre la base de drones pour neutraliser la riposte aérienne, et des incursions à la frontière ivoirienne pour disperser les forces de défense. Cette stratégie, si elle avait été mise en œuvre, aurait pu plonger le pays dans un chaos sans précédent.
Des accusations contestées et des zones d’ombre
Cependant, ces révélations sont loin de faire l’unanimité. Certaines personnalités citées, dont Newton Ahmed Barry, ancien président de la commission électorale, ont fermement démenti leur implication. Certains observateurs s’interrogent sur la crédibilité de ces accusations, les jugeant « incroyables et invraisemblables ». Ils y voient une possible tentative de détourner l’attention des problèmes sécuritaires persistants, notamment après le massacre de Barsalogho.
La mention de l’implication de services de renseignement occidentaux ajoute une dimension géopolitique à cette affaire, soulevant des questions sur les relations du Burkina Faso avec ses anciens partenaires internationaux.
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