Au Canada, les étudiants étrangers sont sur le qui-vive. Autrefois particulièrement recherchés, bon nombre de profils étant très appréciés à la fois par le système éducatif et les entreprises, ces derniers sont désormais ciblés par les autorités. La raison ? Leurs besoins en logement.
En effet, les étudiants étrangers au Canada sont indirectement accusés d’exercer une forte pression sur les logements disponibles un peu partout à travers le pays. L’offre pour les locaux diminue et les prix augmentent donc. De fait, le gouvernement canadien a annoncé son intention de limiter le nombre de permis d’étude délivrables. Au niveau fédéral, leur temps autorisé à travailler sera aussi limité.
Les étudiants étrangers au Canada, persona non grata ?
Au Québec, on ira même un peu plus loin, avec un vote à venir sur la limitation du nombre d’étudiants étrangers, par établissement. Selon les attentes, le nombre de demandes d’admission émise par les étudiants internationaux devrait chuter d’au moins 45%, soit bien plus que les 35% attendus par l’exécutif. Certains vont même à se questionner sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Canada.
Car outre la pression sur les logements et les petits boulots, les étudiants étrangers sont aussi accusés d’accentuer la pression sur le système de santé du pays. Une annonce qui ne manquera pas de faire réagir, alors que le Canada s’est, depuis tout temps, imposé comme une terre d’accueil, à la fois ouverte et pleine de promesses et d’opportunités. Le début d’un vrai virage ?
Certaines craintes, ouvertement ennoncées
Pour certains, comme le président des Universités du Canada, Gabriel Miller, la réponse est oui. Celui-ci va même plus loin, en affirmant que non seulement c’est tout le système éducatif qui pourrait souffrir de ces mesures, mais aussi et surtout, l’avenir de l’économie puisque bon nombre de personnes venant étudier sur place, ont pris la décision de rester au Canada pour y travailler.
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