Maghreb: hausse des importations russes de ce produit

Le marché russe des produits de la mer marocains connaît actuellement des turbulences significatives. Les dernières données révèlent une chute drastique des importations russes de poissons et fruits de mer en provenance du Maroc au premier trimestre 2024. Le volume des importations a chuté à 1 600 tonnes, représentant seulement un tiers de ce qui était importé à la même période l’année précédente.

Cette baisse générale masque cependant des tendances contrastées selon les produits. Les importations de poulpe marocain ont connu une augmentation notable, atteignant 170 tonnes pour une valeur de 2,8 millions de dollars au premier semestre 2024. Le poulpe représente désormais 11% du volume total des importations russes de produits marins marocains, mais surtout 43% de leur valeur, témoignant d’une forte demande pour ce produit spécifique.

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Les huîtres marocaines maintiennent quant à elles une position stable sur le marché russe, avec des importations de 40 tonnes valorisées à 0,5 million de dollars.

La baisse globale des importations s’explique principalement par l’effondrement des achats de poissons de surface, qui constituaient auparavant la grande majorité des volumes importés. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer ce phénomène : une production en baisse au Maroc, la dévaluation du rouble, des problèmes de main-d’œuvre et des difficultés logistiques tant pour le transport des matières premières que pour la distribution des produits finis.

Parallèlement à ces bouleversements sur le marché russe, le Maroc fait face à une flambée des prix du poisson sur son marché intérieur. La sardine, traditionnellement considérée comme le « poisson des pauvres », a vu son prix grimper à plus de 25 dirhams le kilogramme. Dans certaines régions comme Safi et Essaouira, une caisse de sardines peut désormais atteindre 400 à 500 dirhams. Cette hausse soudaine suscite l’incompréhension et la colère des consommateurs marocains, particulièrement ceux aux revenus modestes.

Les professionnels du secteur attribuent cette augmentation des prix à une baisse de la production, elle-même liée aux variations climatiques observées le long de la côte entre Casablanca et Agadir. Ces changements affectent les zones de pêche traditionnelles et perturbent les cycles de reproduction des poissons.

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