Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, s’est récemment exprimé sur la question de la représentation africaine au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ses propos soulignent l’urgence d’une réforme de cette institution clé pour refléter la réalité démographique et géopolitique du XXIe siècle.
Le leader sud-africain a accueilli favorablement le soutien des États-Unis à l’attribution de deux sièges permanents à des pays africains au sein du Conseil. Cependant, il a fermement rejeté l’idée que ces nouveaux membres puissent être privés du droit de veto, prérogative actuellement réservée aux cinq membres permanents historiques.
Pour M. Ramaphosa, l’absence de représentation permanente d’un continent de 1,3 milliard d’habitants au Conseil de sécurité affaiblit considérablement la légitimité et l’efficacité de l’ONU. Il estime que cette situation n’est plus tenable dans le monde actuel.
Le président sud-africain a utilisé des termes forts pour exprimer la position de l’Afrique sur ce sujet. Il a notamment déclaré : « Nous demandons et exigeons de participer sérieusement au Conseil de sécurité de l’Onu ». Cette formulation traduit la frustration accumulée face à des décennies de sous-représentation.
La question du droit de veto apparaît comme un point crucial dans ce débat. Pour les pays africains, l’obtention de sièges permanents sans ce droit équivaudrait à une forme de participation de « seconde zone », selon les termes employés par M. Ramaphosa. Il a souligné que cela perpétuerait une forme d’inégalité au sein de l’instance onusienne.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte plus large de demandes de réforme du système multilatéral. De nombreux pays émergents et en développement estiment que les structures de gouvernance mondiale, héritées de l’après-Seconde Guerre mondiale, ne reflètent plus les réalités du monde contemporain.
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