Russie – Chine: ce pays tente de les opposer 

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Lai Ching-te, président de Taïwan, s’est montré très clair. Selon lui, la Chine, si elle doit avoir des revendications territoriales avec Taïwan, doit aussi les avoir avec la Russie. Une sortie qui ne manquera pas de faire réagir, à l’heure où Pékin reste un fidèle soutien de Moscou, notamment en cette période de guerre en Ukraine.

Depuis des années, Xi Jinping ne cesse de brandir la menace d’une opération armée pour venir reprendre l’île de Taïwan. Celui-ci explique, depuis sa prise de pouvoir, qu’il voit l’île comme une province chinoise. Il a d’ailleurs affirmé, à plusieurs reprises, qu’il n’hésiterait à l’annexer, dans le but de réunir la “Grande Chine” qu’il souhaite tant. Des menaces qui, naturellement, ne sont pas du goût de Taipei, qui souhaite conserver son indépendance.

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Le président taïwanais s’en prend à Xi Jinping

Pour justifier ses envies de voir Taïwan revenir sous le giron chinois, Xi Jinping rappelle que l’île a toujours fait partie de la Chine, mais qu’elle a été reprise par le Japon lors du grand “siècle de l’humiliation”, entre 1839 et 1949, pour ne plus vraiment revenir sous le scope de Pékin. Mais les questions territoriales sont-elles les seules qui pourraient pousser Pékin à vouloir agir, vite ?

Selon le président taïwanais, la réponse est non. Il a pointé le fait que la Chine a perdu de ses territoires au profit de la Russie, mais qu’à ce jour, aucune revendication n’avait été émise par Pékin pour les reprendre. Ce dernier se pose donc la question de savoir pourquoi Xi Jinping n’avait pas de vues sur ces territoires perdus en 1858, lors de la signature du traité d’Aigun.

Les territoires sino-russes, en vue ?

Le fait que Pékin ne souhaite pas récupérer ces territoires pousse ainsi le président taiwanais à estimer que les raisons territoriales mises en avant par le PCC (Parti communiste chinoise) ne sont pas forcément fondées. Pour Lai Ching-te, il s’agit surtout de modifier l’ordre géopolitique ainsi que l’ordre mondial, en sa faveur. La Chine aurait alors le contrôle total sur le détroit de Taïwan, avec un accès stratégique à certaines ressources.

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