Le Code électoral continue d’alimenter les débats au Bénin. En effet, alors qu’il avait été invité à participer à une Table ronde virtuelle au cours de la semaine écoulée, le député Malick Seibou Gomina a fait savoir qu’il existe encore des voies de recours pour la relecture du Code électoral. Mais le député du Bloc Républicain a tenu à lancer un avertissement à l’endroit de la Société civile béninoise. Lors de cette rencontre organisée conjointement par le think tank Wathi et la Fondation Konrad Adenauer, l’ancien journaliste devenu homme politique a demandé à la Société civile « de continuer par ses appels à tous les acteurs de tous les camps ».
Il a invité tout de même les acteurs de la Société civile à éviter d’aborder le sujet relatif à la relecture du Code électoral comme une loi mauvaise. « Dès que vous partez déjà avec l’hypothèse que la loi est injuste, cela veut dire que vous risquez de ne pas vous faire écouter par tous les camps », a conseillé l’élu du Bloc républicain. « Je pense qu’a priori, aucune porte n’est fermée, mais que le dialogue se fasse et que les uns ne soient pas stigmatisés », a-t-il poursuivi au cours de cette activité.
Rappelons que le Code électoral a été voté le 5 mars dernier et a été promulgué le 19 mars. Le vote de ce texte avait suscité une série de réactions au sein de l’opinion publique. Alors que les formations politiques favorables aux actions du président Patrice Talon soutenaient le texte de loi, l’opposition ainsi que plusieurs personnalités publiques l’ont rejeté. L’Eglise catholique a d’ailleurs organisé un colloque sur la loi électorale et a fait des recommandations.
Les conclusions des communications données par les conférenciers le jour du colloque et les recommandations formulées par la Conférence Épiscopale du Bénin sur le code électoral, le vivre ensemble et la paix sociale ont été par la suite rendues publique. Cette rencontre scientifique organisée par le clergé avait eu lieu le 25 avril dernier au Palais des Congrès autour du thème : « Les modifications du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation».
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