Le Moyen-Orient s’enfonce dans une nouvelle spirale de violence. Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël, la région est en proie à une escalade militaire sans précédent. L’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne près de Beyrouth vendredi dernier, a mis le feu aux poudres. En représailles, l’Iran vient de lancer une attaque massive contre Israël, marquant une nouvelle étape dans ce conflit qui menace de s’étendre à toute la région.
Une pluie de missiles s’abat sur Israël
Dans la nuit de mardi à mercredi, le ciel israélien s’est embrasé. Des dizaines de détonations ont retenti au-dessus de Jérusalem et Tel-Aviv, tandis que les systèmes de défense aérienne tentaient d’intercepter une vague de projectiles en provenance d’Iran. Selon le journal Haaretz, une centaine de missiles auraient été tirés. Les images diffusées par la chaîne israélienne N12 montrent des traînées lumineuses zébrant le ciel nocturne, témoignant de l’ampleur de l’attaque et des efforts désespérés pour la contrer.
L’armée israélienne a rapidement réagi, appelant la population à se mettre à l’abri. « L’attaque de l’Iran se poursuit », a-t-elle déclaré dans un communiqué. « Vous êtes priés de rester dans un espace protégé jusqu’à nouvel ordre. Les explosions que vous entendez sont dues à des interceptions ou à des projectiles tombés. »
Cette offensive iranienne constitue une escalade majeure dans le conflit qui oppose Téhéran à Tel-Aviv. Jamais auparavant l’Iran n’avait attaqué aussi directement et massivement le territoire israélien. Cette action audacieuse marque un tournant dans la stratégie iranienne, jusqu’ici plus indirecte et basée sur le soutien à des groupes comme le Hezbollah ou le Hamas.
Une riposte annoncée, une région sous tension
L’attaque iranienne ne survient pas dans un vide géopolitique. Elle s’inscrit dans un contexte régional explosif, marqué par des semaines d’affrontements entre Israël et le Hezbollah au Liban. La mort de Hassan Nasrallah, figure emblématique de la résistance contre Israël, a été perçue comme un affront majeur par Téhéran.
L’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran, avait prévenu que la mort de Nasrallah ne serait « pas vaine ». Le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, était allé plus loin en promettant la « destruction » d’Israël. Ces déclarations belliqueuses trouvent aujourd’hui leur concrétisation dans cette attaque sans précédent.
La réaction d’Israël à cette offensive reste incertaine. Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou avait lancé un avertissement clair la semaine dernière à la tribune de l’ONU : « J’ai un message pour les tyrans de Téhéran : si vous nous frappez, nous vous frapperons ». La balle est désormais dans le camp israélien, et la communauté internationale retient son souffle.
Une communauté internationale sur le qui-vive
Face à cette escalade, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à Israël. Un haut responsable américain a déclaré à l’AFP que Washington soutenait « de manière active les préparatifs de défense » de son allié. Il a également averti qu’une « attaque militaire directe de l’Iran contre Israël entraînerait de graves conséquences » pour Téhéran.
Le président américain Joe Biden, qui appelle depuis des semaines à une trêve au Liban et dans la bande de Gaza, se trouve désormais face à un dilemme. Comment maintenir le soutien à Israël tout en évitant une guerre régionale aux conséquences imprévisibles ?
L’attaque iranienne contre Israël marque un nouveau palier dans l’escalade des tensions au Moyen-Orient. Alors que les missiles continuent de pleuvoir sur le territoire israélien, le monde entier observe avec inquiétude l’évolution de la situation. La réponse d’Israël et la réaction de la communauté internationale dans les prochaines heures seront cruciales pour l’avenir de la région. Le spectre d’un conflit généralisé n’a jamais semblé aussi proche, et les efforts diplomatiques pour désamorcer la crise s’annoncent plus urgents que jamais.
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