ONU, FMI, Banque mondiale : Poutine appelle à une réforme

PHOTO/ALEXANDER NEMENOV/REUTERS

Lors du sommet des BRICS à Kazan, le président russe Vladimir Poutine a plaidé pour une refonte des grandes institutions internationales. Le dirigeant russe appelle à une meilleure représentation des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine au sein de l’ONU, du FMI et de la Banque mondiale. Selon lui, les pays en développement, dont l’influence économique et politique ne cesse de croître, doivent avoir un rôle accru dans ces instances cruciales pour les affaires mondiales.

Dans son discours, Vladimir Poutine a souligné l’importance d’adapter le fonctionnement de l’Organisation des Nations unies aux nouvelles réalités géopolitiques. Le Conseil de sécurité, composé de membres permanents issus principalement des grandes puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, ne reflète plus l’équilibre du pouvoir actuel. Le président russe a appelé à l’inclusion de nations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, qui sont devenues des acteurs incontournables de la scène internationale.

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« En vue d’un fonctionnement plus efficace, il est important pour l’ONU d’adapter sa structure aux réalités du XXIe siècle, en élargissant la représentation au Conseil de sécurité et dans d’autres organes clés aux pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine », a déclaré Poutine en séance plénière. Cette proposition s’inscrit dans une vision plus large de rééquilibrage du pouvoir mondial, souvent critiquée par la Russie et d’autres pays émergents qui estiment que l’Occident monopolise les décisions internationales.

Outre l’ONU, Vladimir Poutine a également insisté sur la nécessité de réformer le FMI et la Banque mondiale, deux institutions clés du système financier international. Il a rappelé que le poids croissant des économies émergentes devait se refléter dans la gouvernance de ces organismes.

Selon Poutine, les quotas de vote et les décisions stratégiques au sein de ces institutions sont encore largement dominés par les économies occidentales, ce qui, à son sens, ne correspond plus à la réalité économique d’aujourd’hui. Cette question est depuis longtemps au cœur des revendications des BRICS, qui cherchent à établir un ordre mondial multipolaire.

Le sommet de Kazan a offert une nouvelle opportunité pour Vladimir Poutine de réaffirmer sa vision d’une gouvernance mondiale plus juste et inclusive, en ligne avec les aspirations des pays émergents. En appelant à une révision du fonctionnement des institutions internationales, le président russe tente de rallier un large soutien parmi les nations en développement qui se sentent marginalisées par les structures actuelles.

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Pour ces pays, l’inclusion dans les prises de décision internationales est essentielle pour défendre leurs intérêts et influencer les politiques mondiales, notamment sur des questions économiques, commerciales ou climatiques. Vladimir Poutine se pose ainsi en champion de cette cause, visant à transformer les institutions internationales en plateformes où la voix de chaque nation, quelle que soit sa taille ou son influence historique, pourrait être entendue.

La proposition de Poutine intervient dans un contexte où le paysage géopolitique mondial est en pleine mutation. L’émergence de nouvelles puissances économiques et l’évolution des rapports de force, notamment en Asie et en Afrique, remettent en question l’hégémonie des pays occidentaux sur la scène internationale.

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