Armement: l’Iran a développé de nouvelles armes selon les USA

Armée Iranienne (DR)

Le Moyen-Orient demeure l’épicentre de tensions géopolitiques majeures, marquées par la prolifération d’armes sophistiquées et la présence de nombreux acteurs régionaux et internationaux. La course aux armements dans la région a pris un tournant inquiétant avec le développement d’arsenaux non conventionnels, notamment les armes chimiques. Ces substances toxiques, conçues pour provoquer la mort ou l’incapacité temporaire par leur action chimique sur l’organisme, sont interdites par la Convention sur les armes chimiques de 1997. Malgré cette interdiction, certains pays poursuivent leur développement, alimentant les inquiétudes de la communauté internationale.

Des substances pharmaceutiques détournées à des fins militaires

Selon Matthew Levitt, expert au Washington Institute, l’Iran aurait mis au point des armes chimiques basées sur des opioïdes de synthèse comme le fentanyl. Ces agents, baptisés PBA (Pharmaceutical-Based Agents), sont des médicaments transformés en armes capables d’incapaciter ou de tuer leurs victimes. L’Iran pourrait avoir fourni ces substances à ses alliés régionaux, notamment au Hezbollah, qui pourrait les utiliser pour capturer des soldats ou des civils israéliens. Cette menace prend une dimension particulière car l’Iran a déjà utilisé des gaz moutarde pendant la guerre Iran-Irak des années 1980, alors même que le pays était lui-même victime d’attaques chimiques ayant fait jusqu’à un million de victimes.

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L’ombre des conflits passés

Les PBA agissent sur le système nerveux central et provoquent une perte de conscience rapide chez les victimes. Une fois inhalés, ces agents plongent les victimes dans l’inconscience, permettant aux forces qui les déploient d’avancer rapidement et silencieusement pour capturer les personnes neutralisées. Israël soupçonne l’Iran d’avoir déployé ces agents contre des rebelles durant la guerre civile syrienne, tandis que des milices pro-iraniennes en Irak auraient pu les utiliser contre des manifestants anti-gouvernementaux.

Un développement qui défie les conventions internationales

Le programme iranien de PBA soulève des préoccupations croissantes. En 2014, l’université Imam Hossein d’Iran a tenté d’acquérir des quantités importantes de médétomidine, un sédatif étudié comme agent incapacitant en aérosol. Des documents confidentiels révélés par des pirates informatiques en 2023 ont exposé le développement de grenades destinées à disséminer cette substance. Ces armes peuvent être intégrées à des grenades et des obus de mortier, rendant leur utilisation particulièrement dangereuse dans des zones peuplées. Bien que moins létales que les gaz neurotoxiques traditionnels, ces armes chimiques modernes représentent une menace tactique sérieuse, notamment pour les forces américaines susceptibles d’affronter l’Iran et ses alliés. Leur contrôle reste complexe en raison de leur double usage possible, tant militaire que civil, compliquant les efforts diplomatiques et les sanctions visant à limiter leur prolifération.

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