Kossi Kodjo Alofa, détenu depuis 2010 dans le cadre de l’affaire Pierre Urbain Dangnivo, implore dans une lettre ouverte le Président de la République du Bénin de lui accorder sa clémence et d’intervenir pour sa libération. Dans cette lettre émotive, il rappelle qu’il n’a jamais été jugé malgré quatorze années passées en détention à la prison civile de Cotonou. M. Alofa souligne également que deux décisions de la Cour constitutionnelle béninoise, rendues en 2020 et 2021, déclarent que sa détention est contraire à la Constitution.
Cependant, aucune de ces décisions n’a été suivie d’effet, et il demeure en prison sans qu’aucune suite ne soit donnée à son cas. Dans sa lettre, il exprime sa détresse, soulignant les difficultés de sa situation, la douleur d’être loin de ses proches et l’incertitude quant à son avenir. Par des mots empreints de désespoir, il appelle le Président à « se pencher » sur son cas, soulignant qu’il ne sait même pas pourquoi il est incarcéré et qu’il vit dans une attente interminable de justice.
Cet appel s’ajoute aux nombreuses démarches juridiques infructueuses qu’il a déjà entreprises, y compris des appels au Tribunal de Cotonou et à la Cour d’appel, qui n’ont jamais abouti à sa libération ou à un jugement. Son cas illustre les problématiques de la détention préventive prolongée au Bénin, souvent dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme.
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