Énergie au Maghreb : bientôt un leader dans la région ?

Le Maroc affiche des ambitions significatives dans le domaine de l’hydrogène vert, cherchant à devenir un acteur majeur sur le marché des carburants décarbonés, communément appelés e-carburants ou e-fuels. Le récent partenariat signé entre le groupe français MGH Energy et l’entreprise marocaine Petrom s’inscrit dans cette dynamique, avec un projet de production de 500 000 tonnes de carburants verts par an. Ce programme, nécessitant un investissement de 51 milliards de dirhams, devrait être opérationnel dans la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab d’ici 2030, en parallèle avec l’inauguration prévue du port de Dakhla Atlantique.

La stratégie marocaine pour les énergies renouvelables a été marquée par une croissance significative au cours des dernières années. Ce projet de partenariat entre MGH Energy et Petrom constitue une avancée importante, renforçant les capacités du royaume chérifien à produire de l’hydrogène vert à partir d’énergies renouvelables. L’hydrogène vert est en effet un élément clé dans la production de carburants décarbonés, tels que l’ammoniac vert et l’e-méthanol, qui offrent des applications potentielles pour le transport maritime et l’industrie, sans nécessiter de modifications profondes des infrastructures existantes.

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Les infrastructures et la géographie du Maroc offrent un avantage stratégique pour ce développement. L’ensoleillement, les vents forts, ainsi que l’accès à l’Atlantique, sont autant de facteurs qui font du pays un lieu idéal pour la production d’énergie verte. Cependant, le déploiement effectif de ces technologies reste complexe et nécessitera plusieurs années pour atteindre une production stable et rentable, selon des experts.

Le mégaprojet, baptisé « Janassim », a pour ambition de transformer la région de Dakhla en un pôle de production d’hydrogène vert et de ses dérivés, avec une capacité annuelle de 500 000 tonnes. Prévu pour entrer en phase de production en 2030, ce projet est conçu pour bénéficier de la proximité du port de Dakhla Atlantique, actuellement en construction, qui facilitera l’exportation des e-carburants vers des marchés internationaux.

Les carburants produits pourront inclure l’e-méthanol et l’ammoniac vert, substances prisées pour leur flexibilité. Elles peuvent être directement utilisées pour le transport ou encore transformées en carburants conventionnels compatibles avec les infrastructures existantes. Les e-carburants sont particulièrement recherchés dans le secteur maritime, où l’industrie cherche des alternatives durables aux combustibles fossiles.

Le Maroc devra cependant relever certains défis pour concrétiser ses ambitions dans le secteur de l’hydrogène vert. La mise en place de ce type d’infrastructures de production nécessite des investissements massifs en recherche et développement (R&D) ainsi qu’un renforcement des capacités industrielles pour garantir la rentabilité à long terme. Les acteurs du secteur estiment que le pays pourrait voir ses premiers projets aboutir dans les cinq à dix prochaines années, période au cours de laquelle des ajustements techniques seront probablement nécessaires pour stabiliser la production.

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En parallèle, le Maroc mise sur une diplomatie énergétique pour consolider sa position dans le secteur de l’hydrogène vert. En établissant des partenariats avec des entreprises internationales, notamment européennes, le pays cherche non seulement à attirer des financements mais aussi à s’appuyer sur des transferts de technologie, indispensables pour avancer dans ce domaine. Le projet Janassim, tout en marquant un premier jalon dans cette stratégie, s’inscrit dans un cadre plus large qui pourrait, à terme, renforcer la sécurité énergétique et l’influence économique du Maroc dans les énergies vertes.

Ce projet d’hydrogène vert illustre ainsi les efforts continus du Maroc pour s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales des énergies renouvelables. Si les défis sont nombreux, l’engagement et les ressources mobilisées démontrent la détermination du pays à positionner l’hydrogène vert comme une nouvelle pierre angulaire de son économie énergétique.

8 réponses

  1. Avatar de Fred
    Fred

    Comment la france ose t elle investir dans une région en conflit occupée par le maroc ? A savoir si le sujet n est pas de l intox ?

    1. Avatar de Youssef
      Youssef

      Si tu estime qu’occuper un pays est synonyme de construction de faculté de médecine et de pharmacie de CHU de routes et voie express de ports d’aéroports et tout ce qui concerne une population qui vie dignement que l’état marocain a injecté près dix milliards de dollars dans ses provinces du sud alors on peut aisément comprendre de quoi il s’agit réellement

    2. Avatar de Lee
      Lee

      aucun conflit n’existe. Le Polisario est une arnaque.

    3. Avatar de Le kabyle
      Le kabyle

      vive la kabylie et liberté à Cherif mellal président du JSK.

  2. Avatar de Ra. Ab
    Ra. Ab

    si les professionnels marocain ne change pas de méthode de la qualité de service et donner eaux touristes pour leurs argent ne pas l’es décevoir ???

    1. Avatar de Rodriguez
      Rodriguez

      depuis quant le Maroc elle a de pétrole 🛢?

      1. Avatar de Hak
        Hak

        tu devrais relire l’article car t’as rien compris

      2. Avatar de Lee
        Lee

        c’est écrit nulle part. relisez l’article.

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