En quête de transition énergétique, l’Égypte s’impose comme un acteur majeur des énergies renouvelables en Afrique du Nord. Dans un contexte mondial de lutte contre le changement climatique, le pays déploie des projets d’envergure pour diversifier ses sources d’énergie, renforcer son autonomie énergétique et réduire son empreinte carbone.
L’un des projets phares en cours est le complexe éolien de Zafarana, situé sur la côte de la mer Rouge. Initialement opérationnel depuis l’an 2000, ce site emblématique nécessite aujourd’hui une modernisation pour continuer à répondre aux besoins énergétiques croissants. Pour cela, le gouvernement égyptien s’appuie sur un partenariat stratégique avec Voltalia, producteur français d’énergie renouvelable, et TAQA Arabia, acteur clé du secteur énergétique en Égypte.
Le 14 novembre dernier, ces deux entreprises ont signé un protocole d’accord avec le ministère égyptien de l’Électricité. Ce projet de « repowering » prévoit la création d’un complexe hybride combinant 1,1 GW d’énergie éolienne et 2,1 GW d’énergie solaire, ce qui en fera une première en Égypte.
Sébastien Clerc, directeur général de Voltalia, a salué cette initiative : « Ce projet constitue une étape cruciale pour renforcer les ambitions de l’Égypte en matière d’énergies renouvelables. Grâce à notre expertise et à notre expérience sur des projets hybrides comme celui de Serra Branca au Brésil, nous sommes prêts à maximiser le potentiel de Zafarana. »
Outre Zafarana, l’Égypte mise également sur le solaire. Le complexe de Benban, situé dans le désert d’Assouan, est aujourd’hui l’un des plus grands parcs solaires au monde. Ce site exemplaire attire des investisseurs privés internationaux et témoigne de la capacité de l’Égypte à innover pour répondre aux défis énergétiques.
En parallèle, des initiatives de recherche sont menées pour développer des technologies de pointe et former les compétences locales. Ces efforts renforcent la position de l’Égypte comme hub régional des énergies renouvelables et moteur de la coopération internationale dans ce domaine.
L’objectif est clair : porter la part des énergies renouvelables à 42 % du mix énergétique national d’ici 2030. Pour y parvenir, l’Égypte s’appuie sur des investissements de plusieurs milliards de dollars, soutenus par des partenaires internationaux, et sur la mobilisation de son expertise locale.
Avec ces initiatives, l’Égypte se positionne non seulement comme un leader régional mais aussi comme un modèle d’intégration des énergies renouvelables dans une économie en croissance. Ce dynamisme est un message fort adressé à la communauté internationale, illustrant que transition énergétique et développement économique peuvent aller de pair. L’avenir énergétique de l’Égypte s’annonce donc prometteur, porté par une vision ambitieuse et des partenariats stratégiques qui placent le pays au cœur de la révolution verte.
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