Énergie en Afrique : entrée en service d’une centrale thermique de 200 MW

Photo de Nikola Johnny Mirkovic sur Unsplash

Le Ghana poursuit son développement énergétique en misant sur le gaz naturel comme pilier principal de sa production d’électricité. Depuis 2022, cette ressource représente 63 % de l’énergie produite dans le pays, marquant une étape importante dans la diversification de son mix énergétique. Dans ce contexte, le gouvernement ghanéen intensifie ses efforts pour renforcer la capacité de production électrique et améliorer l’efficacité de ses infrastructures.

Le mardi 19 novembre, le président Nana Akufo-Addo a inauguré une centrale électrique à cycle combiné dans la zone industrielle de Kpone. Ce projet constitue la première phase du Ghana Bridge Power Project (GBPP), un programme ambitieux visant une capacité totale de 515 MW. Dotée de turbines à gaz modernes et d’un générateur de vapeur à récupération de chaleur (HRSG), cette centrale de 200 MW intègre des innovations technologiques avancées, telles qu’une gestion optimisée via le cloud et un système de récupération de chaleur.

Publicité

La première phase, en construction depuis décembre 2018, est alimentée par six turbines conçues par GE Vernova, dont cinq aérodérivées TM2500 montées sur remorque. Avec un coût estimé à 1,2 milliard USD, l’ensemble du projet représente une avancée majeure pour l’économie ghanéenne et le secteur énergétique. La deuxième phase, une centrale à cycle combiné de 315 MW, devrait être achevée d’ici septembre 2029.

Le Ghana Bridge Power Project devrait répondre à plus de 7 % de la capacité de production thermique totale du pays une fois finalisé. Il vise à répondre à la demande croissante d’électricité pour les ménages et les industries, participant ainsi au développement économique et social du pays. Cependant, malgré ces avancées, le Ghana doit encore surmonter des défis liés à la fiabilité de l’approvisionnement en gaz.

En effet, l’énergie thermique, bien qu’efficace, reste vulnérable aux perturbations de l’approvisionnement en combustible. Selon l’USAID, bien que la capacité installée du Ghana atteignait 5 481 MW en 2021, la disponibilité réelle n’excédait souvent pas 2 400 MW. Ces limitations, causées par des pénuries de gaz et des interruptions logistiques, freinent le plein potentiel des infrastructures existantes.

Malgré ces défis, les autorités ghanéennes restent optimistes. Le projet GBPP symbolise l’engagement du Ghana à renforcer sa sécurité énergétique tout en diversifiant ses sources d’approvisionnement. En investissant dans des technologies modernes et en collaborant avec des partenaires internationaux, le pays se positionne comme un leader énergétique régional.

Publicité

À terme, ces efforts devraient permettre au Ghana de consolider son réseau électrique, d’améliorer la fiabilité de ses services énergétiques et d’attirer davantage d’investissements étrangers. Le succès du Ghana Bridge Power Project sera déterminant pour atteindre ces objectifs ambitieux et garantir une énergie stable et durable pour ses citoyens et ses industries.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité