Le Burkina Faso se tourne vers son passé révolutionnaire pour faire face aux défis actuels. Le pays a officiellement adopté une nouvelle devise nationale. Après plusieurs années d’utilisation, « Unité-Progrès-Justice » cède sa place à une formule plus chargée d’histoire et de symbolique : « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ». À travers la promulgation de la loi constitutionnelle N°033-2024/ALT le jeudi 21 novembre 2024, le président Ibrahim Traoré a officialisé le retour de cette devise. « Les symboles de la Nation sont constitués d’un emblème, d’armoiries, d’un hymne et d’une devise […]. La devise est : la patrie ou la mort, nous vaincrons », stipule l’article 34 modifié de la constitution du 11 juin 1990.
De nouveaux pouvoirs pour le Parlement et le Président
Parallèlement à ce changement symbolique, la Constitution a été modifiée sur d’autres points clés. La présidence du Faso se dote d’une administration spécifique pour assister le président dans l’exercice de ses fonctions. Cette nouvelle structure organisationnelle dénommée « Présidence du Faso » est régie par l’article 37 modifié de la constitution.
En outre, le Parlement se voit accorder de nouveaux pouvoirs grâce à l’article 147 modifié de la loi. Il a désormais la possibilité d’approuver, à la majorité des trois quarts des suffrages exprimés et après approbation du Conseil constitutionnel, des accords permettant au Burkina Faso de rejoindre des confédérations, des fédérations ou des unions d’États africains.
Ce projet de loi qui a été adopté le mercredi 30 octobre 2024 à l’unanimité des 71 députés présents à l’Assemblée nationale sur proposition du gouvernement de la transition, et promulgué le jeudi 21 novembre 2024 par le président Ibrahim Traoré, entrera en vigueur dans un délai de huit jours à compter du vendredi 22 novembre 2024.
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