Maghreb : avis de recherche après l’attaque d’un célèbre opposant

Le paysage politique au Maghreb reste marqué par des tensions persistantes envers les figures de l’opposition. De la Tunisie au Maroc, en passant par l’Algérie, les opposants politiques font régulièrement face à des intimidations, des arrestations arbitraires et des agressions physiques. Ces actes, souvent perpétrés par des individus non identifiés, créent un climat de peur et d’insécurité pour ceux qui osent défier le pouvoir en place. Les autorités sont fréquemment accusées de fermer les yeux sur ces violences, voire d’en être les instigateurs.

Une agression chimique qui soulève des questions

Dans ce contexte tendu, l’ancien ministre tunisien de la Santé et secrétaire général du parti « Âmal w Injaz », Abdellatif Mekki, vient d’être victime d’une attaque à son domicile. Deux individus l’ont aspergé d’une substance chimique, lui causant de graves brûlures aux yeux, au visage et au cou. L’opposant politique, qui avait tenté de se présenter à la dernière élection présidentielle avant que sa candidature ne soit rejetée, a dû être transporté d’urgence à l’hôpital des grands brûlés de Ben Arous. Son parti dénonce une « violation flagrante des lois et valeurs humaines » et réclame une enquête approfondie.

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Des suspects identifiés mais introuvables

Les autorités judiciaires ont rapidement réagi en émettant des avis de recherche contre deux frères résidant à El Ouardia, soupçonnés d’être les auteurs de l’agression. Une descente policière à leur domicile s’est révélée infructueuse, les suspects ayant déjà pris la fuite. Le parti « Âmal w Injaz » affirme que ces individus, voisins de M. Mekki, avaient déjà été impliqués dans plusieurs incidents similaires ces deux dernières années. Les plaintes précédemment déposées seraient restées lettre morte, soulevant des interrogations sur une possible protection dont bénéficieraient les agresseurs. Le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Tunis 2 a confié l’enquête aux agents du district de sûreté nationale de Sijoumi, tandis que la formation politique appelle les autorités à assurer enfin la protection des citoyens face à ces actes de violence répétés.

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