Le commerce maritime constitue un levier économique majeur pour les pays disposant d’une façade méditerranéenne. L’Algérie, consciente de cet atout stratégique, s’engage dans une transformation profonde de ses infrastructures portuaires pour s’imposer comme hub régional. Cette ambition se matérialise à travers une stratégie nationale visant à porter la capacité de traitement à 10 millions de conteneurs annuels d’ici 2035, contre 4,1 millions actuellement.
Modernisation des infrastructures existantes
L’Agence nationale de réalisation du port centre de Cherchell (ANRPC), sous la tutelle du ministère des Travaux publics, pilote actuellement deux projets structurants. Le premier concerne l’extension du port d’Annaba, étroitement lié au développement de la filière phosphate. Les travaux, démarrés en mars dernier, progressent significativement avec l’achèvement des phases préparatoires et des études d’exécution. Le site accueillera un quai spécialisé capable d’accueillir des navires à fort tonnage, jusqu’à 80 000 tonnes, pour l’exportation du phosphate transformé et l’importation des intrants nécessaires à sa valorisation.
Un hub méditerranéen en devenir
Le port de Djen Djen à Jijel fait l’objet d’une attention particulière. Son extension prévoit un prolongement des quais sur 3 000 mètres linéaires et l’aménagement d’un terminal à conteneurs qui sera opérationnel fin 2025. Ces aménagements permettront de traiter annuellement 5 millions de conteneurs et 25 millions de tonnes de marchandises. La profondeur exceptionnelle du port (20 mètres) permettra l’accueil des plus grands porte-conteneurs actuels, pouvant transporter jusqu’à 29 000 conteneurs.
Une expertise internationale au service du développement local
Pour mener à bien ces projets d’envergure, l’ANRPC a lancé un appel d’offres international qui suscite l’intérêt des plus grands bureaux d’études mondiaux. Des entreprises danoises, allemandes, italiennes et sud-coréennes ont manifesté leur intérêt. Une condition essentielle a été posée : maximiser la participation des bureaux d’études algériens, favorisant ainsi le transfert de compétences.
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