Les entreprises espagnoles, durement touchées par la fermeture du marché algérien ces dernières années, entrevoient enfin une lueur d’espoir. Deux entreprises aragonaises, Saica Paper et Industrias Químicas del Ebro (IQE), préparent leur retour sur ce territoire stratégique après une période d’incertitude économique.
Le groupe Saica, spécialisé dans le papier et basé à Saragosse, a constaté une réduction significative de ses ventes de 40% depuis 2022. Contraint de réorienter ses exportations vers la France, l’entreprise peut désormais rouvrir ses circuits commerciaux avec l’Algérie. Les récentes informations sur la réouverture des paiements bancaires par prélèvement automatique permettent à Saica de réactiver ses connexions maritimes et portuaires.
Pour IQE, fabricant de silicates alcalins, la situation était encore plus critique. Sans usines de production hors d’Espagne, l’entreprise a vu son marché algérien se fermer brutalement. Ángel Rueda, directeur commercial, estime que ce marché représentait historiquement 2 à 3% de leur chiffre d’affaires, soit environ 2 millions d’euros annuels. La réouverture des échanges constitue donc une opportunité de reconquête.
Le secteur aragonais a particulièrement souffert de cette interruption commerciale. Les exportations vers l’Algérie sont passées de 131 millions d’euros en 2019 à zéro en 2023, traduisant l’ampleur du défi économique. Julio Lebrero, dirigeant d’Acomhel ingénierie, souligne les difficultés de cette reprise, pointant l’absence de soutien des administrations espagnoles et européennes.
Malgré les obstacles, ces entreprises manifestent une détermination claire à reconquérir leur position sur le marché algérien. Elles devront néanmoins composer avec un environnement commercial transformé, où certains clients historiques auront été définitivement perdus.
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