L’État marocain a clarifié les limites du rôle des imams concernant la question palestinienne. Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, a réaffirmé lors d’une réunion à la Chambre des représentants que les imams n’ont pas le droit d’appeler au jihad ou à la guerre sainte dans les mosquées.
Bien que la dénonciation de l’injustice et de la barbarie soit légitime, le ministre a souligné que l’appel au jihad aurait de graves répercussions. Selon lui, le jihad est une responsabilité qui incombe à l’État et non aux imams, et nécessite la possession de moyens spécifiques pour être mené.
Cette position ferme du gouvernement marocain vise à éviter que les mosquées ne deviennent des lieux de propagande politique et d’incitation à la violence. Le ministre a clairement indiqué que la question palestinienne relève du domaine politique, et non religieux, et que les imams doivent s’en tenir à leur rôle spirituel.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où certains députés, comme Nabila Mounib du Parti socialiste unifié, avaient interpellé le ministre sur la liberté des imams à aborder le conflit israélo-palestinien. Le gouvernement a donc choisi de délimiter strictement le cadre d’intervention des imams sur ce sujet sensible.
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