L’inflation continue de peser lourdement sur le pouvoir d’achat des algériens, mais le gouvernement multiplie les efforts pour soulager les ménages face à la hausse des prix. En réponse aux inquiétudes croissantes, le ministre des Finances, Laziz Faid, a annoncé ce lundi une enveloppe budgétaire de 659 milliards de dinars algériens (DA) destinée à subventionner les produits de première nécessité. Présentée devant l’Assemblée populaire nationale (APN), cette mesure s’inscrit dans le cadre du projet de loi de finances 2025, visant à contenir la flambée des prix et à stabiliser les coûts des biens essentiels.
Dans le détail, l’allocation prévue se répartit sur plusieurs secteurs clés pour garantir un accès abordable aux produits de grande consommation. La plus grande part, soit 348 milliards de DA, est allouée à l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC), un acteur central dans la régulation des prix des céréales. Ces subventions permettront de limiter la hausse des prix du pain et d’autres produits dérivés, qui constituent la base alimentaire de la majorité des foyers algériens.
Le secteur laitier, vital pour l’alimentation quotidienne, se voit allouer 100 milliards de DA pour renforcer la chaîne d’approvisionnement en produits laitiers subventionnés. La distribution de lait à prix abordable est essentielle dans un contexte où les produits alimentaires continuent de voir leurs prix grimper.
Outre les produits alimentaires, l’approvisionnement en eau dessalée et en énergie bénéficie également d’un soutien gouvernemental. Une somme de 88 milliards de DA est consacrée à la production d’eau dessalée, indispensable pour pallier les pénuries et assurer une distribution suffisante aux foyers et entreprises. Le secteur énergétique recevra quant à lui 23 milliards de DA pour garantir une stabilité des prix dans un contexte international marqué par la volatilité des coûts.
Autre enjeu crucial, les prix du sucre et de l’huile, qui connaissent une inflation notable, seront également stabilisés grâce à une enveloppe spécifique de 200 milliards de DA. Ces denrées, largement consommées en Algérie, ont été l’objet de fluctuations qui impactent directement les dépenses des ménages. La volonté du gouvernement est de s’assurer que ces produits restent abordables et disponibles pour tous.
Cette série de mesures témoigne d’un engagement fort de l’Algérie dans sa lutte contre la vie chère. En déployant des subventions stratégiques, le gouvernement cherche à protéger les ménages les plus vulnérables tout en soutenant la consommation nationale. Cependant, les défis demeurent nombreux. Dans un contexte mondial où les chaînes d’approvisionnement et les coûts de production sont sous pression, la gestion de l’inflation reste une priorité, et des ajustements budgétaires réguliers pourraient être nécessaires.
L’initiative marque également une volonté d’instaurer une certaine prévisibilité dans les prix des produits de base, dans un contexte de hausse du coût de la vie observé dans de nombreux pays. En s’engageant dans cette voie, l’Algérie espère amortir les effets de l’inflation sur sa population et offrir un filet de sécurité aux consommateurs les plus touchés.
Bien que ces mesures soient accueillies positivement, la lutte contre l’inflation exige des efforts continus et une gestion proactive des ressources. Les subventions, bien qu’efficaces à court terme, appellent à des solutions durables pour une économie plus résiliente aux fluctuations mondiales. Pour l’instant, cette enveloppe représente un espoir pour les foyers algériens, une volonté claire de l’État de soutenir son économie et de protéger les citoyens contre les effets d’un coût de la vie toujours plus élevé.
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