Donald Trump poursuit ses préparatifs en vue de son retour à la Maison-Blanche, avec une stratégie diplomatique qui se dessine progressivement. Le président élu a récemment choisi le général Keith Kellogg, collaborateur de longue date, comme émissaire spécial chargé de résoudre le conflit ukrainien. Ce choix intervient alors que Trump a réaffirmé sa promesse de mettre rapidement un terme aux hostilités entre Kiev et Moscou, sans dévoiler précisément les mécanismes de cette résolution.
Le général Kellogg, âgé de 80 ans et ancien membre du Conseil de sécurité nationale durant le premier mandat de Trump, porte un regard critique sur l’engagement américain actuel en Ukraine. Dans une note publiée en avril, il a proposé des conditions spécifiques pour tout futur soutien militaire, notamment la participation de l’Ukraine à des négociations de paix et un gel prolongé de son adhésion à l’OTAN.
La nomination de Kellogg s’inscrit dans une stratégie diplomatique complexe. Trump, fidèle à sa doctrine de l’«Amérique d’abord», a régulièrement remis en question les financements massifs accordés à Kiev. Il a même qualifié le président Zelensky de «meilleur commercial de la planète», soulignant avec ironie les importantes aides financières obtenues par l’Ukraine.
Malgré ces critiques, des signaux diplomatiques encourageants ont été récemment échangés. Après la victoire électorale de Trump, Zelensky a qualifié leur conversation téléphonique d’«excellente», exprimant sa volonté de maintenir un dialogue étroit. Cette communication s’est déroulée en présence d’Elon Musk, membre de l’équipe de campagne de Trump.
Les propositions de Kellogg suggèrent une approche pragmatique : convaincre Poutine de participer aux négociations en proposant des concessions territoriales et diplomatiques. L’objectif affiché reste de mettre fin aux pertes humaines, reprenant les propres mots de Trump : «je veux que tout le monde arrête de mourir».
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