Sénégal : l’ex-ministre Samuel Sarr placé en garde à vue

1 gendarme sénégalais - Photo AFP

L’ancien directeur général de la Senelec et ministre de l’Énergie sous la présidence de Me Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, fait face à des ennuis judiciaires. Selon des sources médiatiques sénégalaises, il est actuellement en garde à vue après son interpellation à l’aéroport international Blaise Diagne à son retour d’un voyage. Cette mise en cause serait liée à son rôle dans le projet de la centrale électrique de Cap des Biches, un dossier au cœur d’intenses polémiques.

La centrale du Cap des Biches, exploitée par West Africa Energy, est un projet 100 % sénégalais impliquant Samuel Sarr et des partenaires influents tels qu’Arouna Dia, Abdoulaye Dia (Senico), Moustapha Ndiaye et Khadim Ba (Locafrique). Bien que les travaux de cette infrastructure fonctionnant au gaz soient pratiquement terminés, le démarrage des opérations est compromis en raison de retards d’approvisionnement en gaz. La Senelec détient 20 % des parts de ce projet ambitieux.

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Des plaintes pour mauvaise gestion financière auraient été déposées entre les différentes parties prenantes du projet, accentuant les désaccords et ralentissant sa concrétisation. Ces tensions, combinées aux accusations portées contre Samuel Sarr, alimentent la controverse autour de cette initiative énergétique.

L’interpellation de Samuel Sarr risque de compliquer encore davantage la mise en œuvre de la centrale, dont l’entrée en activité était attendue pour soulager les besoins énergétiques du pays. Alors que les acteurs du projet étaient récemment à Dubaï pour des discussions stratégiques, ce développement judiciaire pourrait retarder les avancées prévues.

Pour l’instant, les contours précis de cette affaire restent flous. Les autorités et les partenaires impliqués n’ont pas encore communiqué publiquement sur les implications de cette garde à vue pour le futur du projet. Toutefois, cette situation reflète une fois de plus les défis auxquels sont confrontés les grands projets énergétiques au Sénégal, souvent pris entre intérêts financiers et pressions politiques. L’avenir de Samuel Sarr et de la centrale du Cap des Biches demeure incertain, en attendant une clarification des autorités compétentes sur les accusations portées contre lui.

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