Les mafias du trafic humain brassent des sommes vertigineuses, dépassant les 150 milliards d’euros annuels, rivalisant avec le commerce des armes et de la drogue. Dans leurs griffes, des milliers de victimes subissent tortures, viols, séquestrations. Ces réseaux criminels ciblent les plus démunis, multipliant les techniques d’asservissement : confiscation des papiers d’identité, endettement forcé, menaces sur les proches. Leurs victimes finissent dans des ateliers clandestins, des maisons closes ou contraintes à la mendicité, pendant que les trafiquants tissent leur toile à travers continents et frontières.
Un coup de filet mondial qui dévoile l’horreur
Entre centres d’escroquerie et sectes violentes, l’opération Liberterra II a levé le voile sur la diversité des formes d’exploitation. Cette initiative d’Interpol, déployée dans 116 pays, révèle l’ingéniosité criminelle des trafiquants. En Argentine, des mineurs trimaient dans des fermes. En Macédoine, des migrantes subissaient l’enfer des discothèques. En Irak, des réseaux forçaient leurs proies à mendier. Au Proche-Orient, l’esclavage domestique prospérait dans l’ombre des demeures. Le bilan parle de lui-même : 3222 victimes libérées, 2517 arrestations dont 850 directement liées au trafic d’êtres humains.
Les nouvelles stratégies des trafiquants
Les réseaux criminels fusionnent leurs activités, créant des empires du crime aux ramifications multiples. Aux Philippines, un entrepôt cachait 250 personnes, principalement chinoises, contraintes d’orchestrer des arnaques sentimentales en ligne. Au Brésil, les enquêteurs ont découvert que des narcotrafiquants doublaient leur commerce de drogue d’une activité de passeurs vers les États-Unis. Cette polyvalence criminelle décuple les profits et consolide le pouvoir des organisations.
L’arnaque de l’emploi comme piège mortel
Les trafiquants excellent dans l’art du mensonge, séduisant leurs proies avec des mirages d’emplois lucratifs à l’étranger. Au Mali, 24 Togolaises ont découvert trop tard le piège, forcées de participer à une escroquerie commerciale. Au Costa Rica, une responsable de secte terrorisait ses victimes, conjuguant travail forcé et sévices physiques. Face à cette hydre criminelle, Interpol mise sur la coordination internationale. Jürgen Stock, avant de passer le flambeau au Brésilien Valdecy Urquizava lors de l’assemblée de Glasgow, insiste sur l’urgence d’une riposte globale contre ces prédateurs qui continuent de broyer des vies humaines pour assouvir leur soif de profit.
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