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Travaux budgétaire à l’Hémicycle au Bénin : ce qu’on retient de la présentation des ministres

Benjamin Hounkpatin, Ministre de la Santé

(Benjamin Hounkpatin  de la santé, Véronique Tognifodé des affaires sociales, Pascal Essou du Médiateur de la république et Dorothée Sossa de la cour constitutionnelle) Les travaux budgétaires se poursuivent au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. A l’effet, les ministres de la République et présidents d’institution constitutionnelle continuent de défiler sans perdre de vue les structures de divers ordres dotées d’autonomie financière et de gestion.

Dans ce cadre, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a planché devant les députés membres de la commission en présentant les détails et fondements d’un projet de budget de montant total de150,111 milliards pour 2025 contre 136,283 milliards pour 2024, l’exercice en cours avec un taux d’augmentation de10,15 % correspondant au montant de  13 milliards 800 millions dans une vision globale de mise en œuvre des actions phares qui impactent la vie des populations. Pour la même cause, madame Véronique Tognifodé, ministre des affaires sociales et de la microfinance a présenté aux élus de la nation un projet budget pour la gestion 2025 en hausse de 6% pour un montant total de 26.983.853.000 francs CFA contre 25.456.173.000 francs CFA. Une hausse fondée sur l’accroissement des dépenses d’investissement public pour un taux de 67,44%. Le Médiateur de la République a aussi signé son passage le mercredi 20 novembre pour exposer le budget de sa structure de montant 880 222 825 francs CFA comme le président de la cour constitutionnelle qui a défendu un projet de budget de2.768.309.948 .  

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Les actions phares du ministère de la santé en 2025    

Les ressources allouées au département ministériel de la santé pour  2025, s’élèvent à 150,111 milliards contre 136,283 milliards en 2024. Des ressources en nette  augmentation correspondant à un taux de 10,15 % en raison d’un accroissement  des dépenses en capital correspondant à un taux de 28,97%. Le projet de budget 2025 est répartit en programme budgétaire à savoir le programme de pilotage et de soutien aux services de montant 82,466 milliards de francs CFA pour un taux de 54,94%, le programme prévention et sécurité sanitaire de montant 21,710 milliards de francs CFA, correspondant à un taux de 14,46% et le programme offre et accès aux soins chiffré à 45,935 milliards de francs CFA pour un taux 30,60%. Le ministre Benjamin Hounkpatin de la santé fait comprendre aux députés que le  projet de budget 2025 du secteur de la santé intervient dans un contexte de réformes fondées  par la création des  structures nouvelles et des agences nouvelles  depuis quelques années et qui ont acquis une certaine maturité  apportant plus d’efficacité et d’efficience au système de santé. Entres autres actions phares prévues pour 2025, on peut retenir le recrutement de 365 agents de santé, la formation des professionnels de santé dans les spécialités médicales à faible effectif dans les hôpitaux, l’acquisition des vaccins pour les enfants et les femmes enceintes et le développement de pôles d’excellence en cardiologie interventionnelle et réadaptation cardiaque, en ophtalmologie, en ORL, en imagerie médicale et en cardiologie conventionnelle sans perdre de vue la mise aux normes des formations sanitaires et la modernisation de leur plateau technique en vue du démarrage effectif de l’Assurance maladie obligatoire. A ces priorités, il faut inclure la poursuite de la prévention et de la prise en charge des maladies non transmissibles et transmissibles, la surveillance sanitaire, la gestion des épidémies et la couverture sanitaire des grands événements sans perdre de vue l’acquisition des vaccins et consommables pour la vaccination de routine, la vaccination internationale et le Hadj et celle portant sur les consommables médicaux de même que les  produits de santé pour la gestion de la santé de la mère et de l’enfant au profit des formations sanitaires périphériques. Le ministre a aussi rassuré les députés très satisfaits des ambitions affichées dans le secteur de la santé par le gouvernement, du démarrage de l’offre de soins au Centre Hospitalier International de Calavi.

Les précisions apportées aux députés par le ministre Tognifodé

Madame le ministre des affaires sociales et de la microfinance a mis l’accent lors de sa présentation devant les députés, sur les activités qui meublent le plan de réformes en ce qui concerne le projet de budget de son ministère évalué à  26.983.853.000 francs CFA contre 25.456.173.000 francs CFA. Au nombre des activités, le démarrage effectif des travaux de construction des guichets  de protection sociale, la mise en œuvre des travaux de rénovation des centres de formation spécialisée des personnes handicapées, la prise en en charge de 150.000 ménages victime de l’extrême pauvreté dans les 77 communes du Bénin à travers des transferts monétaires pour la subsistance alimentaire et la mise en place des activités génératrice de revenue de montant 50.000 francs dans la vision du programme ‘’Gbésoké’’. Dans le répertoire des activités, il faut ajouter le relèvement économique de 2.500 ménages victimes de choc climatique à raison de 200.000 francs CFA par ménage, le lancement de la première phase d’extension du volet ARCH formation au profit de quatre communes, l’accompagnement de 3000 artisans par l’octroi de crédit d’équipement, l’extension complète de l’implémentation de l’initiative des classes socio-éducatives, la poursuite de paiement des aides  financières  aux étudiants handicapés non boursier, le projet de prise en charge intégrée des enfants de la rue et la poursuite et le renforcement du micro crédit ‘’Alafia’’.

   Les préoccupations du médiateur de la république  

Le Médiateur de la République a plaidé le mercredi dernier devant les députés de la commission budgétaire pour qu’une rallonge budgétaire soit accordée à l’institution. Ceci parce que  les ressources allouées ne sauraient  permettre une couverture optimale des charges induites en raison  de l’opérationnalisation effective en 2025, de toutes les entités prévues dans le décret portant attributions, organisation et fonctionnement de la structure administrative dans la vision de parvenir à l’ouverture des bureaux  départementaux et à l’effectivité  des activités de sensibilisation, de formation et de mobilisation des acteurs politiques autour des enjeux liés aux élections générales de 2026. Une ambition légitime partagée par les députés et qui justifie à leurs yeux la demande formulée par le premier responsable du médiateur de la république portant sur   une augmentation du projet de budget au titre de l’exercice 2025 du médiateur de la république de montant total 880 222 825 francs CFA contre  850 477 000 francs CFA  en 2024  soit une augmentation soit 3,5%.    

Dorothée Sossa devant les députés de la commission budgétaire

Les crédits alloués à la Cour constitutionnelle pour l’année 2025 s’établissent à 2.768.309.948 francs CFA  contre un montant de 2 690 311 000 francs CFA en 2024 soit une augmentation 77.998.948 francs CFA, laquelle correspondant à un taux d’accroissement de 2,9%. Le projet de budget présenté par le professeur Dorothée Sossa, président de la cour constitutionnelle met en lumière  les évaluées dépenses   à  1.961.474.948 francs CFA. Elles ont connu une augmentation peu significative correspondant au montant de soixante-dix-sept millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille neuf cent quatre-huit (77.998.948) francs CFA comparativement aux crédits mis à la disposition de l’institution  au titre de la gestion de 2024. Ils ont connu une   augmentation correspondant au taux de 4,4%. Cette augmentation traduit nettement  les différentes évolutions du personnel ayant trait entres autres aux avancements en matière de grade, échelons promotion.

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