L’amélioration de la qualité de vie urbaine, stimulée par la modernisation des infrastructures, la diversification des services et l’urbanisation progressive, incite de nombreuses métropoles africaines à repenser leurs priorités. Des projets de transports plus fluides, une organisation spatiale mieux pensée et une attention croissante accordée à la gestion des déchets guident les choix municipaux. Sur un continent où la collecte de déchets solides reste limitée, avec moins de la moitié des ordures ménagères traitées correctement, la propreté est devenue un indicateur visuel fort de l’efficacité des administrations locales. Alors que le taux de croissance urbaine atteint des niveaux élevés, l’exigence d’espaces publics assainis devient un enjeu majeur, renforçant l’importance d’évaluations indépendantes visant à dresser un portrait fiable des efforts entrepris.
Des initiatives locales au service d’espaces urbains ordonnés
Plusieurs études soulignent la complexité des défis liés aux déchets et à leur élimination. Dans cet environnement, certaines villes investissent dans des systèmes plus performants, mobilisant des fonds, des partenariats techniques et des campagnes de sensibilisation. Cette gestion, au-delà de l’entretien quotidien, traduit la capacité à intégrer des approches techniques et éducatives visant à améliorer durablement la propreté. Le taux encore faible de collecte et de traitement adéquat des détritus ne décourage pas pour autant les administrations qui œuvrent à répondre aux attentes de résidents désormais attentifs à la qualité de leur cadre de vie.
Une évaluation fondée sur la perception des habitants
La récente enquête de Jeune Afrique Intelligence Unit, réalisée auprès d’un échantillon d’environ 2 000 participants, met en évidence la manière dont les citoyens perçoivent l’hygiène des centres urbains. Les répondants ont évalué la propreté de leur cité sur une échelle allant de 0 à 10. Cette approche, plus sensorielle que purement statistique, offre un reflet des efforts municipaux. En tête, Kigali obtient une note presque maximale, suivie de Rabat, Alexandrie, Gaborone et Le Cap. Même si la plupart des grandes agglomérations africaines restent confrontées au manque d’équipements, le ressenti des habitants traduit une évolution positive dans certains endroits, là où des solutions adaptées commencent à émerger.
Cotonou se démarque parmi les leaders africains de la propreté
Au sein du palmarès, Cotonou se classe parmi les dix meilleures performances en matière d’hygiène urbaine. Cette position, à la sixième place, témoigne d’un engagement local qui rejoint l’élan initié par des métropoles reconnues pour leurs efforts dans l’organisation et la gestion des espaces publics. Alors que l’urbanisation s’accompagne de besoins croissants en infrastructures et en services, l’exemple de Cotonou illustre un processus où la mise en œuvre de dispositifs adéquats se conjugue à une volonté politique de maintenir un environnement plus sain. L’objectif n’est pas uniquement d’embellir le cadre de vie, mais aussi de répondre à des enjeux fonctionnels, économiques et sanitaires. Les villes qui réussissent à progresser dans ce domaine renforcent leur attractivité, tout en contribuant à façonner le visage des métropoles africaines actuelles et à venir.
Voici les 10 villes les plus propres selon le classement de Jeune Afrique :
- Kigali
- Rabat
- Alexandrie
- Gaborone
- Le Cap
- Cotonou
- Johannesbourg
- Addis Abeba
- Casablanca
- Accra
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